L'Algérie a besoin d'une productivité et d'une production accrue. Elle doit opter pour la continuité de la diversification de son économie. La " sécheresse " de l'économie mondiale et la persistance de la chute des cours pétroliers qui sévissent ont désormais des répercussions sur le pays. Une évidence prise trop au sérieux par le gouvernement. A travers cette option, décideurs, intervenants et acteurs dans ce domaine sont appelés à savoir "lire" et à apprendre à " lire " ce qu'il y a lieu d'entreprendre en cette phase très préoccupante. Cette définition explique dans une certaine mesure l'instance politique et économique du Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui a souligné et expliqué jeudi à partir de Tiaret où il effectuait une visite de travail et d'inspection que " l'objectif du gouvernement est de produire localement de façon à satisfaire les besoins des Algériens ". Face à la crise actuelle, cette exigence extrême est une priorité absolue. Toute piste d'en sortir de cette crise demande du temps et du tact. Et c'est pourquoi aujourd'hui la meilleure des solutions est forcément d'oublier un peu trop vite le secteur des hydrocarbures et de s'orienter sans équivoque vers les secteurs stratégiques et alternatifs qui sont fondamentalement l'agriculture, l'industrie, le tourisme etc., de réorganiser les autres secteurs, augmenter leurs forces de production. Et compte tenu de l'évolution tordue de l'économie mondiale et notamment de l'orientation du nouveau modèle de croissance économique préconisé par le gouvernement à l'horizon 2019, tous les secteurs économiques visés et concernés par cette restructuration ne peuvent coordonner leurs efforts, leurs interactions qu'en s'inspirant fidèlement des principes d'une économie totalement indépendante ouverte à la libre entreprise, à la compétitivité et visant grosso modo le stade de la satisfaction des besoins du marché interne pour ensuite faire valoir ses capacités à s'incruster solidement dans le marché régional et mondial. Malgré toutes les mesures engagées par le gouvernement, rien ne peut en ce temps de crise, remplacer le concret de l'action et la volonté de les respecter. Pour appliquer la notion économique aux relations de fait entre les différents secteurs économiques, il faut clarifier la complémentarité et rétablir le rôle de la production nationale et la mise en ?uvre de nouveaux rapports intersectoriels et qui doivent en cette phase précise être redéfinis. Pour résister à toute domination de la mondialisation et à son expansionnisme et atteindre les objectifs que s'est fixé le gouvernement afin de sortir de cette crise, l'économie nationale doit unir ses activités et ses volontés. Avec beaucoup de persévérance, de fermeté et d'énergie, c'est tout à fait la mise au point de nouvelles méthodes de travail, de comportements capables de prévenir l'apparition d'un certain immobilisme économique qui est exigée. En effet, à présent, il ne s'agit plus de prôner la promotion ou l'intégration économique pour cumuler les obstacles à l'application réelle d'une nouvelle stratégie en se contentant de v?ux pieux, quand concrètement le problème de la revalorisation du produit national se pose encore. En vérité, le problème est intérieur à chaque secteur économique. Et dans le monde actuel, les analyses et les modalités utilisées pour atteindre la performance socio-économique et pour traiter l'ensemble des problèmes de développement qui doivent être suffisants et porteurs de solutions tangibles. Sur le fond, les débats en cours en rapport avec la crise actuelle que traverse le pays sont d'une importance cruciale pour la suite du développement national. A ce propos, le gouvernement dans ses efforts de rééquilibrage financiers et économiques estime que les ressources naturelles du pays constituent un immense espoir pour les générations actuelles et futures et une source d'intérêt capital pour l'embellie économique en dehors du secteur des hydrocarbures. Rien ne peut être réalisé si l'on ne tient pas compte au préalable de l'affirmation des impacts favorables de ses richesses naturelles sur le quotidien des citoyens. Et dans un souci de justice sociale, il est nécessaire que la phase actuelle peut-être conjoncturelle débouche sur davantage de mesures volontaires qui tiennent compte des défis à surmonter. Cela a fait dire au Premier ministre jeudi à partir de Tiaret que le choix d'une économie nationale forte hors des hydrocarbures est " irréversible ", et que la nécessité d'aller vers une réduction de l'importation s'impose.
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Posté Le : 25/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com