Algérie

Sellal exclut le recours à l'endettement extérieur



Sellal exclut le recours à l'endettement extérieur
«On a besoin de compter sur nos propres moyens pour le financement», a déclaré, hier à Tizi Ouzou, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, excluant carrément le recours à l'endettement extérieur pour faire à la crise économique actuelle.Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans sa série de sorties médiatiques depuis l'année 2014, début de la crise financière suite à la chute des prix du pétrole, faisait dans l'assurance. Quasiment à chaque sortie médiatique, le Premier ministre affirmait que malgré la crise, le pays tient le coup et gère les problèmes financiers, allant vers une rationalisation des dépenses.Dans une sorte d'atterrissage en douceur, Abdelmalek Sellal a déclaré, hier, depuis Tizi Ouzou, que le pays traverse une impasse difficile, affirmant que «l'année 2017 sera l'une des plus ardues», rassurant, en même temps que «l'année 2018 sera le début de l'épanouissement de l'économie nationale».En visitant une pépinière de l'Entreprise régionale de génie rural (ERGR) Djurdjura, le Premier ministre a insisté sur l'augmentation de la production agricole nationale avec la perspective de dégager un excédent et d'aller vers l'exportation des produits issus de ce secteur, conformément à la politique nationale de diversification de la production hors hydrocarbures. «L'ère du pétrole est révolue et il faut développer d'autres secteurs», a-t-il insisté.S'adressant à un responsable de la pépinière, il a été franc dans son discours : «On va vous aider avec les quotas, mais l'argent, il n'y en a pas», des mots dits sur un ton ironique mais qui confirment et soutiennent le discours qu'il a tenu après, lors d'une rencontre avec les investisseurs de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Depuis 2014, on souffre d'une crise qui a touché la majorité des pays du monde, le dernier rapport du FMI démontre que notre économie résiste très bien face à ce passage difficile», a-t-il souligné.Mais Abdelmalek Sellal a haussé le ton pour motiver les esprits et rappeler les consciences qu'on n'est pas loin du danger, «le travail n'existe plus en Algérie, il a perdu sa valeur», exhortant à «remettre les choses à l'ordre». Dans le contexte du travail, le Premier ministre a regretté le fait qu'il y ait «des gens qui partent à la retraite à l'âge de 40 ans alors que l'espérance de vie est de 75 ans».Un ministère de l'économie numérique bientôt«Le gouvernement a consenti des efforts colossaux pour la gestion de la crise financière», a affirmé le Premier ministre. Dans ce sens, il a rappelé la continuité du développement des différents secteurs hors hydrocarbures tel que l'industrie, l'hydrocarbures, etc. A cet effet, il a précisé que «l'Algérie connaît un retard dans le domaine de l'économie numérique», déclarant que dans ce cadre, «il sera créé prochainement un ministère qui se chargera de ce secteur».Par ailleurs, Abdelmalek Sellal a souligné la nécessité de gérer le foncier industriel. En outre, il a mis l'accent sur le besoin de développer le secteur de l'investissement par le recours aux crédits. «On est à 22% de crédits d'investissement, on compte arriver à 50% d'ici la fin de l'année», a-t-il confirmé.A ce sujet, le Premier ministre a conseillé fortement de «libérer les mentalités», rappelant que «la règle 49/51 n'est qu'un faux problème». Toujours au sujet de l'investissement, il a déclaré que «les statistiques du Centre national du registre du commerce relève que durant les trois dernières années, 24 500 entreprises ont été créées», ce qui correspond à 70% de ce qui a été créé depuis 12 ans, a-t-il ajouté.L'exportation, l'alternative au pétroleEn visite à Tizi Ouzou pour inspecter des projets d'ordre économique et social, le Premier ministre n'a pas arrêté, hier, de mettre l'accent sur l'exportation, rappelant à l'ordre les chefs d'entreprise et patrons d'usines de tout miser sur cette opération pour le développement de l'économie nationale. «Pour la wilaya de Tizi-Ouzou seulement, on doit arriver à 15 millions jusqu'à 20 millions d'euros au minimum d'exportation de l'huile d'olive d'ici 2019», a-t-il souligné.Avouant qu'il existe nombreux problèmes auxquels sont confrontés les investisseurs, le Premier ministre a promis de régler tous les contraintes liés à la bureaucratie pour développer ce créneau important. Par ailleurs, Abdelmalek Sellal a annoncé qu'il se tiendra d'ici fin novembre 2016 un forum économique algéro-africain qui regroupera 2000 chefs d'entreprises afin de créer un courant d'affaire entre les patrons algériens et africains.


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