Algérie

Sellal en accélérateur des réformes Le plan d'action du gouvernement adopté en conseil des ministres, hier



Quatorze jours après sa nomination à la tête de l'exécutif, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a présenté hier son plan d'action lors de la réunion du Conseil des ministres présidée par le chef de l'état consacré également à l'adoption de cinq projets de lois. Il s'agit essentiellement de la loi de finances pour 2013 et de celle modifiant la loi sur les hydrocarbures (N° 05-07 du 28 avril 2005).
Fortement attendu depuis le changement opéré le 3 septembre dernier dans la composante du gouvernement, le plan d'action comporte plusieurs axes. La réhabilitation des services publics et la dynamisation de l'économie pour faire face aux effets de la crise économique mondiale résument le contenu de ce plan, lequel s'articule autour de cinq points.En premier lieu vient l'amélioration de la gouvernance dans le but «de renforcer l'Etat de droit, réhabiliter d'une manière radicale le service public et promouvoir la cohésion sociale» tel qu'indiqué dans le communiqué sanctionnant cette réunion, la première sous la houlette de Sellal mais aussi la première depuis février dernier. Au chapitre économique, le plan en question mise sur la consolidation de la sphère économique et financière. L'objectif étant de
renforcer la visibilité du processus de développement national et d'améliorer le climat des affaires. La facilitation de l'accès au foncier, la poursuite de la modernisation du système financier et l'accroissement de l'efficacité du rôle de l'Etat sont les questions sur lesquelles interviendra le gouvernement dans ce cadre. S'ajoutent à cette liste de priorités le développement des infrastructures socio-économiques et la promotion du développement humain. Ce qui se traduira selon le communiqué à travers «la poursuite de la mise en 'uvre de la réforme du secteur de l'enseignement et de la formation, la lutte contre le chômage, le développement de l'action sociale et une meilleure prise en charge des besoins de la jeunesse et la concrétisation d'une politique culturelle efficiente». Le gouvernement Sellal a par ailleurs inscrit parmi ses priorités la «poursuite et la dynamisation de la moralisation de la vie publique».L'ensemble des dossiers abordés dans ce plan est, pour rappel, déjà contenu dans le programme du président de la République notamment le plan quinquennal 2010-2014. Abdelmalek Sellal l'a d'ailleurs souligné au lendemain de sa nomination en précisant qu'il allait poursuivre le programme du Chef de l'Etat qui a insisté hier sur la nécessité d'inscrire l'action gouvernementale dans «le sens d'une écoute permanente des attentes et préoccupations des citoyens». Le plus important, selon Abdelaziz Bouteflika est «d'apporter aux citoyens les réponses appropriées quant à l'accès à un service public de qualité». Et de tenir compte par ailleurs des évolutions de la conjoncture économique et financière internationale. Justement, l'autre dossier sur lequel sont focalisées les attentes est la loi de finances pour 2013. Le projet, adopté dans un contexte économique mondial difficile, table sur 6 737,9 milliards de dinars, en baisse de près de 800 milliards de dinars par rapport à 2012. Ce qui confirme la prudence prônée par le ministre des Finances, Karim Djoudi lors de ses dernières sorties. Le projet, faut-il le noter n'a rien de nouveau en matière fiscale puisqu'il ne comporte aucune nouvelle taxe.L'évaluation de la rentrée scolaire a été aussi parmi les dossiers traités sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika qui a exhorté l'exécutif à accélérer la réception des infrastructures scolaires en raison du problème de surcharge des classes. Un problème qui risque de toucher l'université avec un effectif de plus de 1,3 million d'étudiants. Au menu de la réunion, hier également, figurent l'adoption du projet de loi portant règlement budgétaire de l'année 2010, la loi modifiant et complétant l'ordonnance N° 76-106 portant code des pensions militaires et celle portant la démilitarisation des frontières maritimes entre l'Algérie et la Tunisie.
S. I.


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