Algérie

SELLAL EN A FAIT L'ANNONCE HIER ET LA PRESIDENCE L'A CONFIRMEE



SELLAL EN A FAIT L'ANNONCE HIER ET LA PRESIDENCE L'A CONFIRMEE
Il ne reste plus que le montage définitif de son discours d'annonce de candidature qui devrait, dit-on, intervenir à l'occasion des festivités du 24 Février.C'est officiel, solennel et confirmé : Abdelaziz Bouteflika succèdera à lui-même pour la quatrième fois consécutive. Après avoir entretenu le suspense tout le long de son dernier mandat, laissant entendre, parfois, qu'il allait "remettre le flambeau aux jeunes" et, parfois, qu'il voudrait mourir au pouvoir, et après avoir laissé faire et entendre toutes sortes de rumeurs, d'attaques et de contre-attaques, le Président sortant met fin au suspense qu'il a savamment entretenu, et annonce sa candidature, à quelques jours de la fin de la période des dépôts de candidatures.Première dans les anales électorales : c'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui annonce la candidature du président Bouteflika, à partir d'Oran. Une annonce vite relayée par les médias publics et les télévisions privées acquises à la cause des Bouteflika. L'ENTV fera défiler un fil rouge, trois heures durant, annonçant la candidature du président Bouteflika. Un sérieux revers aux directives de ce dernier, relatives à la neutralité et à l'objectivité des médias publics.La présidence de la République se contentera de confirmer laconiquement à l'agence officielle la candidature de Bouteflika et le dépôt de sa lettre d'intention et au retrait des formulaires de souscription de signatures.Reste, juste, le montage définitif de son discours d'annonce de candidature qui devrait, dit-on, intervenir à l'occasion des festivités du 24 Février.Se posent alors plusieurs questions, notamment celle relative à la conduite de la campagne électorale. Si l'on est quasi certain que l'actuel Premier ministre devrait être reconduit dans son poste de directeur de campagne, comme pour les deux précédentes élections, il serait question de le soutenir avec un Amara Benyounès qui a fait montre d'un activisme remarquable en faveur du quatrième mandat.Quid de Amar Ghoul et de Amar Saâdani ' Ces deux présidents de parti n'étaient pas hier matin au ministère de l'Intérieur pour retirer les formulaires de candidature, donc, pour le moment, leur rôle dans la campagne électorale, mais d'abord dans la collecte des signatures, reste marginal.S'il est clair que le président candidat n'a plus les moyens physiquesd'animer une campagne électorale, qui seront les personnalités habilitées à le faire ' Sellal et Benyounès ' Outout le conglomérat de partis et d'associations qui défendent le quatrième mandat ' Pour le moment, cela reste flou. Malade et quasi absent de la scène politico-médiatique, le président Bouteflika avait laissé entendre qu'il réviserait la Constitution avant l'élection présidentielle pour y introduire le poste de vice-président, lequel dirigerait effectivement le pays en lieu et place du Président malade.Bouteflika voudrait mourir sur le trône et avoir des funérailles nationales qui feraient oublier celles de Houari Boumediene ou de Mohamed Boudiaf. Mais cette lubie explique-t-elle, à elle seule, son acharnement à se maintenir au pouvoir, malgré tout ce qui s'est passé dans le pays, et surtout ce qui s'est passé dans son entourage immédiat ' Cet acharnement à rester au pouvoir explique-t-il toute l'agitation faite autour de la restructuration du DRS et des super-pouvoirs accordés au vice-ministre de la Défense et chef d'état-major ' Le quatrième mandat devait-il passer par cette opération de lavage du linge sale en public ' Devait-il passer par l'affaiblissement de la défunte alliance présidentielle ' Tout porte à le croire et tout indique que les nouveaux alliés du clan présidentiel se comptent parmi de nouveaux partis, mais surtout des hommes d'affaires qui se sont enrichis durant les trois mandats des Bouteflika. En opérant ce coup de force, les Bouteflika changent de stratégie et optent carrément pour le défi. Défi de la logique, défi des principes d'alternance au pouvoir, défi de la maladie grave et de l'âge avancé et, surtout, défi des promesses tenues par "tab djnanou" himself.Hier, ce fut la fin du suspense autour de la question de la candidature de Bouteflika, mais c'est le début d'une longue et dangereuse période de doutes.A. BNomAdresse email




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