Sellal donne le coup d'envoi pour la réalisation d'une nouvelle gare maritime à Bejaia Gouvernement

Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a lancé, samedi à Bejaia dans le sillage de sa visite dans la wilaya, les travaux de réalisation d'une nouvelle gare maritime, d'une capacité de traitement de 100.000 voyageurs en période estivale.
Le projet, confié à l'entreprise publique Batimétal, devrait être livré dans un délai de rigueur, fixé à juin 2015, avec à la clé un coût estimatif de l'ordre de 3,6 milliards de dinars, a indiqué le président directeur général de l'entreprise portuaire de Bejaia (EPB), M. Djelloul Achour.
Devant être concrétisé sur fonds propres de l'EPB, ce projet d'envergure est conçu selon les normes internationales d'accueil et de transit des voyageurs et de véhicules. Sa conception architecturale, tout en verre est en acier, est entrevue comme élément mobilier d'embellissement de la ville, notamment dans sa partie orientale.
Prenant pied à la fois sur la façade maritime, en lieu et place de l'actuelle gare arrivée à obsolescence, et sur la zone urbaine, ce projet va s'étaler, grâce à deux bâtiments distincts, mais relié par une série de passerelles, sur une superficie de 30 hectares.
Toute cette zone de la ville sera meublée d'importants projets, notamment à hauteur de la baie mitoyenne de Sidi-Yahia, qui accueille actuellement le terminal à pétrole, appelé à être désaffecté pour être remplacé par un espace de plaisance et de villégiature. "C'est tout le front de mer qui va subir une métamorphose", a promis M. Achour.
Le projet, repose en effet sur l'aménagement de deux sites, composés de deux rez-de-chaussée de deux niveaux chacun, dédiés séparément aux opérations d'embarquement et de débarquement, et jalonnés dans leur mise en rapport par une série de bureaux administratifs et d'espaces de repos et de détente (restaurants, cafétéria et boutiques).
Inscrit en 2008, après aval du ministère des Transports, le projet n'a pu être entamé plutôt, à cause des offres infructueuses des soumissionnaires, qui tous, ont placé leurs propositions au-dessus des moyens mobilisés par l'EPB, qui, à l'origine, étaient arrêtés sur une somme de 2,5 milliards DA. Il a fallu réévaluer son coût pour trouver enfin un opérateur et autoriser ainsi le lancement pour 3,5 milliards DA.
Cette visite du chef du gouvernement au port a permis d'ailleurs à ses responsables d'exposer leurs ambitions et les contraintes qui s'opposent au développement de cette plate-forme, réputée être l'une des plus dynamiques du pays, avec un volume de marchandises traitées, hydrocarbures compris, de l'ordre de 20 millions de tonnes en 2012.
Alors que le dossier de la délocalisation du terminal à pétrole vers la zone de Sidi Ali Lebhar, à l'extrémité ouest de Bejaia, est quasiment clos, assorti de l'option de le remplacer par une zone de récréation urbaine, le souci fondamental a trait à l'extension de toute la plateforme, sur une superficie de 50 hectares.
L'étude, élaborée par le Laboratoire des études maritimes, vise le dédoublement du volume de son trafic, particulièrement dans la perspective de la mise en 'uvre du programme euro-méditerranéen des autoroutes de la mer.
Le port qui en a reçu le label, est d'ores et déjà sollicité pour entreprendre toutes les actions en rapport, et dont la concrétisation devraient se faire avec l'aide de la Commission européenne des transports. Des ateliers nationaux sur ce programme sont attendus, lundi prochain, pour identifier la nature de ces actions et l'assistance européenne qui en découlera, a indiqué M. Achour.
Quoi qu'il en soit, a-t-il affirmé, ce projet de gare maritime est déjà plus qu'une ébauche pour donner de l'élan à toute l'activité économique de la wilaya. Et ce qui n'était qu'une discussion de salon et un rêve pour tous les voyageurs prend réellement forme.