«L'identité algérienne est bâtie sur un vieux roc inébranlable»Offensif au plan politique, intransigeant sur l'unité nationale et rassurant quant aux perspectives du pays, Abdelmalek Sellal a montré l'image d'un responsable décidé qui n'a pas la main tremblante aux manettes.Hôte de la ville des Ponts suspendus en cette journée du 16 avril, le Premier ministre ne s'est pas contenté du très chaleureux bain de foule qui lui a été réservé. Offensif au plan politique, intransigeant sur l'unité nationale et rassurant quant aux perspectives du pays, Abdelmalek Sellal a montré l'image d'un responsable décidé qui n'a pas la main tremblante aux manettes. Une attitude qui renvoie au sacro-saint principe voulant qu'un Etat fort ne cède pas d'un iota quelles que soient les pressions qu'il subit. A Constantine, M.Sella a donc délivré des messages codés. Décryptage: commençons par l'unité nationale.Pour le Premier ministre cette question est «une ligne rouge à ne pas dépasser». M.Sellal qui plante le carré et délimite l'aire à ne pas dépasser sur cette question qui «ne doit pas faire l'objet de marchandage» a souligné que l'Algérie demeurait un pays uni qui «ne pourra jamais être divisé comme espèrent certaines parties», affirmant que cela n'arrivera jamais et le peuple algérien fera face à toute personne qui touchera à cette unité. Il a rappelé dans ce cadre que la dernière révision constitutionnelle avait consacré les constantes de l'identité nationale, en l'occurrence l'islam, l'arabité et l'amazighité.Il a souligné que grâce à la constitutionnalisation de tamazight en tant que langue nationale et officielle, il a été mis fin à la politisation de cette langue pour devenir l'une des constantes de l'identité nationale, appelant les experts et chercheurs à lui donner sa dimension culturelle et scientifique. Il a affirmé que l'Algérie demeure un pays uni qui «ne pourra jamais être divisé comme espèrent certaines parties», affirmant que cela n'arrivera jamais et le peuple algérien fera face à toute personne qui touchera à cette unité.Cette mise en garde intervient à la vieille de la célébration des festivités du printemps amazighe coïncidant avec le 20 avril. Elle coïncide également avec une campagne féroce menée par les médias étrangers contre le pays et ses institutions.Cet invraisemblable tintamarre médiatique est téléguidé par des lobbys qui n'ont jamais caché leur hostilité à l'Algérie, dont le va-t-en guerre Bernard-Henry Lévy. Ce magnat de la philosophie et de la colonisation ne rate pas l'occasion d'habiller l'Algérie par l'identité qui sied à ses visées. Pour BHL, «l'Algérie n'est pas un pays arabe ni islamique, mais un pays juif et français, sur un plan culturel». Ce n'est pas sans raison que c'est à partir de Constantine, une ville qui a admirablement assumé son multiculturalisme, que le Premier ministre a adressé un message à ces tentatives de déstabilisations identitaires.«L'identité algérienne est bâtie sur un vieux roc inébranlable», répondait Abdelmalek Sellal. Autre message destiné à l'intérieur, précisément aux enseignants contractuels de l'éducation, qui réclament leur intégration, sans passer par le concours de recrutement. Sage, mais intransigeant quand il s'agit d'appliquer la loi. Le Premier ministre a appelé à faire prévaloir la voie de la sagesse, soulignant que l'Algérie est un Etat de droit et qu'il était impératif de «respecter les lois». Il a souligné, dans ce sens, que la loi exige de passer par un concours de recrutement, obéissant à la nécessité d'assurer l'égalité des chances pour tous, rappelant, à cet effet, la volonté du gouvernement à «donner la priorité à ces enseignants».Aux manipulations de tout acabit, aux islamistes qui veulent imposer leur diktat sur l'étoile algérienne, le message de Sellal est clair: «L'Etat ne cédera pas à vos trompettes inaudibles.»Dans un environnement régional sécuritaire des plus périlleux et financier précaire, le Premier ministre fixe le cap. Sa démarche est de rassembler nos ressources intellectuelles, capter la manne financière par les différentes mesures prises par son ministre des Finances, (bancarisation et emprunt obligataire), repeupler l'industrie et relancer la production nationale. Enfin, le dernier message est celui de la rente pétrolière. S'il a dépêché son ministre de l'Energie à Doha pour la rencontre du cartel pétrolier, M.Sellal ne se fait pas de doute quant à l'avenir du pays. Aussi, a-t-il appelé les agriculteurs à redoubler d'efforts pour gagner la bataille de l'agriculture, eu égard aux importants potentiels dont dispose le pays.«Il faut gagner la bataille de l'agriculture, et l'Algérie a le potentiel (terres cultivables et eau) pour réaliser ce but», a-t-il indiqué. Il a exhorté, à cet égard, les agriculteurs à redoubler d'efforts pour réduire la dépendance alimentaire et diminuer la facture de l'importation, soulignant l'importance d'utiliser les dernières technologies dans le développement agricole. En somme, c'est tout un programme de salut national que nous a livré M.Sellal dans ses messages codés à partir de Constantine.
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Posté Le : 18/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Brahim TAKHEROUBT
Source : www.lexpressiondz.com