Sellal à Tissemsilt

C'est à partir de Tissemsilt que Abdelmalek Sellal a annoncé que la réunion tripartite se tiendra le 23 février prochain.« Je transmets les salutations du président de la République à Tissemesilt el moudjahida», a commencé le Premier ministre par dire aux représentants de la société civile qu'il a réunis hier après-midi au siège de la wilaya. Il fera remarquer que la région a connu «de grandes évolutions depuis les années 90 (j'étais ministre de l'Intérieur), où, à l'instar de beaucoup d'autres régions, il y avait beaucoup de problèmes à cause du terrorisme et de la crise économique et sociale». Ceci, pour expliquer que «l'objectif du plan quinquennal est de rattraper les retards de toute une décennie de terrorisme et reconstruire les infrastructures de base». C'est en soulignant la nécessité de «préparer l'économie à la concurrence internationale et à l'après-hydrocarbures que Sellal a fait savoir que la tripartite aura lieu le 23 février prochain». L'annonce est sûrement pour rappeler que d'importants dossiers économiques et sociaux seront examinés. D'ores et déjà, des voix syndicales et patronales s'élèvent, pour les premières, soutenir la suppression de l'article 87 bis, et pour les secondes, en dénoncer les «lourdes» incidences financières. C'est une véritable guerre des chiffres (montants financiers) entre les uns et les autres partenaires sociaux. L'UGTA se promet de faire le forcing pour faire admettre cette suppression et en faire supporter les conséquences collectivement «pour le bien du monde du travail», disent ses responsables.Le 1er ministre ira dans le sens «des acquis économiques et sociaux» pour vanter les efforts «déployés par l'Etat au profit des Algériens», et précisera que «le gouvernement ne se suffit pas de ces résultats pourtant très positifs, mais ils nous montrent qu'on est sur le bon chemin et que nous devons continuer à exécuter le plan quinquennal». Il affirme être conscient que «les Algériens connaissent de nouvelles difficultés avec de nouveaux besoins, l'introduction d'Internet (…)», promet que «nous allons les prendre en charge», mais pense que «ça prouve que le pouvoir d'achat s'est amélioré».Sellal reparlera de la lutte contre la corruption et la bureaucratie. «Elles sont étrangères à notre religion et à notre culture», soutient-il. Il estime que «cette lutte est obligatoire pour renforcer la confiance entre les citoyens, les institutions de l'Etat et leurs responsables». Il souligne que le rôle premier dans cette lutte revient à l'institution judiciaire. «Parmi les priorités de cette institution, le respect des lois et de la présomption d'innocence». Mais aussi, précise-t-il, «il faut que les procès se tiennent loin des campagnes de règlements de comptes qui mènent vers les dérives et les dépassements». Ce rôle de la justice, il faut, selon lui, conforter ce rôle par la culture de la transparence et l'intégrité». Il appelle pour tout cela «au changement des mentalités avant le changement des lois et des décrets». Sellal tient à ce que «toute la société soit impliquée dans la lutte contre la corruption et la bureaucratie». Lutte qui, pour lui, «doit être une culture».