Sellal à B. B. Arréridj

Le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, sollicite l'aide des électeurs et justifie davantage l'option du 4e mandat.Bordj Bou ArréridjDe notre envoyé spécialC'est à partir de la wilaya de Bordj Bou Arréridj qu'il évoque publiquement l'état dans lequel se trouve le moral de ses troupes en ce début de campagne. Un moral visiblement en berne que le représentant du président-candidat veut remonter avec la mobilisation des Algériens, comme c'était le cas hier à Bordj Bou Arréridj. Prononçant un discours dans une salle omnisports archicomble, Abdelmalek Sellal retrouve la joie et sollicite l'aide des citoyens locaux pour «poursuivre la réalisation du chantier entamé par le président Bouteflika depuis 1999». «Remontez-nous le moral ! Nous comptons sur vous», martèle-t-il devant ses partisans, en majorité des militants du FLN, dans cette wilaya sensibilisée par l'ancien ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, présent dans la salle.«Nous garderons toujours le moral», enchaîne-t-il, avant de passer à la présentation du programme de son candidat. Celui-ci ne change pas par rapport à la politique appliquée depuis 15 ans. Notamment dans son volet social. Mettant l'accent sur les programmes de logements réalisés, l'orateur annonce «de nouvelles formules destinées notamment aux jeunes». « Nous avons demandé à Abdelaziz Bouteflika de se représenter pour poursuivre la construction d'un Etat fort et moderne», ajoute-t-il. Cet objectif passera aussi par la révision constitutionnelle, programmée pour l'année en cours en cas de réélection de l'actuel président.Cette révision, selon M. Sellal, devra permettre la mise en place de «la vraie démocratie» qui n'a pas été construite en 15 ans de pouvoir. «La nouvelle Constitution consacrera les droits et les libertés des Algériens, élargira les prérogatives des élus du peuple et renforcera les mécanismes de contrôle. C'est cela le renouveau national de Abdelaziz Bouteflika», soutient-il. Si l'accueil était chaleureux à l'intérieur de la salle, à l'entrée, Abdelmalek Sellal avait été chambré. Plusieurs dizaines de personnes rassemblées sur l'esplanade adjacente à la salle où s'est déroulé ce meeting l'ont reçu avec des slogans hostiles : «Benflis président !», «Djaou El Fakakir» et «Vive Chaouïa».