Algérie

Sellal «35% des communes ne payent pas leurs factures d?eau»


Le ministre des Ressources en eaux, Abdelmalek Sellal, a affirmé hier, qu?il n?y a pas de pénurie d?eau à travers le pays et que les barrages sont remplis à plus de 49,91%. «La situation s?est nettement améliorée et il n?y aura aucun problème, ni pour cette année ni pour l?année prochaine» a assuré le ministre. Invité de l?émission «Tahaoulet» de la chaîne I de la radio nationale, le ministre a voulu rassurer les habitants de la capitale en annonçant que l?alimentation de l?ensemble des communes et quartiers de la capitale en eau potable sera assurée 24h/24h avant fin 2008. «L?alimentation de la capitale en eau potable 24h/24h, prévue initialement début 2009, sera finalement possible au cours de l?année 2008, à la faveur de la réception de plusieurs projets sectoriels au centre du pays» a indiqué le ministre qui a annoncé l?inauguration, la semaine prochaine, de l?une des plus grandes stations au niveau du bassin méditerranéen, à savoir la station de dessalement de l?eau de mer d?El Hamma. «L?alimentation régulière de la capitale sera rendue possible grâce au barrage de Taksebt qui alimentera Alger, à partir de la fin février, en eau potable à raison de 150.000 m3/jour, en sus de la station de dessalement du Hamma d?un apport de 200.000 m3/j qui sera réceptionnée dimanche prochain» affirme Sellal. Abordant l?irrigation des terres agricoles qui consomment une importante quantité d?eau, le ministre a indiqué que malgré le fait que 65% des eaux sont destinées à l?irrigation, des problèmes subsistent toujours pour l?irrigation des grands périmètres. «Il est clair que la priorité est accordée à l?alimentation des populations en eau, et c?est dans ce sens qu?il est impératif d?avoir constamment des réserves. Je tiens aussi à souligner que 35% des communes ne payent pas leurs factures d?eau, pourtant forfaitaires, voire au prix symbolique» déclare Sellal qui a rappelé l?objectif des pouvoirs publics de construire 72 stations d?épuration à l?horizon 2009 à travers le territoire national pour une capacité totale de 600 millions m3 par an, destinées à l?irrigation. Rappelant que la «crise» de l?eau n?est pas le fait de la rareté des ressources, mais plutôt une question de gestion, l?invité de la Chaîne I a indiqué que la maîtrise de la gestion des ressources hydriques est un impératif, d?où la nécessité d?opter pour la formation et le recyclage des cadres algériens. En réponse à une question relative à l?expérience de la gestion déléguée de l?eau, le ministre a souligné que le recours à ce mode de gestion a permis une nette amélioration. Abordant le projet de transfert d?eau In Salah - Tamanrasset sur une distance dépassant 700 kilomètres, Sellal a précisé que ce méga-projet sera d?un apport de près de 100.000 m3/j d?eau potable pour la ville de Tamanrasset et les localités avoisinantes, sur une durée prévisionnelle allant jusqu?à l?an 2040. «Nous avons procédé jusqu?à maintenant au forage de 11 puits et nous avons constaté que le taux de salinité est très faible. Même les débits de ces puits ont largement dépassé nos prévisions. Actuellement, le taux d?alimentation pour chaque citoyen de cette région est de 25 m3/j, l?objectif est d?arriver à 250 m3/jour. Le projet a été lancé, la réception est prévue pour juillet 2010, mais nous avons reçu des engagements de la part des entreprises pour que le projet soit réceptionné en octobre 2009» affirme le ministre. Sur une question liée à la gestion des barrages, Sellal a rappelé la mise en place d?un nouveau système de gestion basé sur la décentralisation et la formation des gestionnaires. Parmi les dispositions prioritaires de ce nouveau système, la nomination d?un directeur pour chaque barrage au lieu d?un chef d?exploitation actuellement. «La gestion de ces infrastructures qui ont coûté énormément d?argent à l?Etat se devait d?être décentralisée», a-t-il clamé. Sellal a fait savoir que son département avait installé une entreprise de gestion, d?exploitation et de maintenance du barrage de Béni Haroun. La même mesure va concerner, par la suite, les barrages de Taksebt (Tizi-Ouzou) et de Koudiat Acerdoune, puis le système MAO et enfin le projet de transfert des eaux souterraines de In Salah vers Tamanrasset. Rappelant que les nappes phréatiques de In Salah relèvent de l?intégrité territoriale de l?Algérie, le premier responsable du secteur a indiqué que des projets de transfert des eaux souterraines des régions du nord du Sahara (Laghouat, El-Goléa, Aïn Sefra...) vers les hauts plateaux seront lancés à partir de 2009. Enfin, le ministre a indiqué que l?Algérie n?a aucun problème avec ses voisins immédiats, concernant l?exploitation commune des nappes phréatiques aux frontières. «98% de nos ressources se trouvent à l?intérieur du territoire algérien, et nous n?avons aucun problème dans ce sens avec nos voisins», conclut M. Sellal.


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