Algérie

SEJOUR D'UNE DELEGATION D'ANÇAR DINE À ALGER «Nous avons des contacts avec toutes les parties», confirme Messahel



Indirectement mais surtout sans consentir aux détails des entretiens en cours, le ministre délégué chargé des questions maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a confirmé hier le séjour en Algérie d'une délégation d'Ançar Dine, le mouvement touareg du Nord malien qui prône l'instauration de la Charia.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le ministre a concédé, cependant, la précision de ce que les contacts ne sont pas à la demande de l'Algérie. «Nous avons des contacts avec toutes les parties et à la demande de toutes les parties», a souligné Messahel en réponse à une question relative à la présence dans notre pays d'une délégation du mouvement malien Ançar Dine. Il a ajouté que les contacts ainsi entretenus récoltent l'acquiescement des Maliens mais aussi des partenaires étrangers de l'Algérie. «Nous sommes soutenus par les Maliens eux-mêmes et par nos partenaires comme les Etats- Unis, la France, la Grande- Bretagne et la Cédéao, dont un représentant se trouve au demeurant à Alger.» Le ministre délégué chargé des questions maghrébines et africaines a informé, par ailleurs, qu'une délégation de ministres africains est attendue prochainement à Alger. Il a fait part aussi de la réunion de la Cémoc dans les prochains jours pour débattre de la crise malienne. Ceci étant, Messahel a rappelé à l'occasion l'approche algérienne de la crise malienne ainsi que des solutions qu'elle privilégie. La solution, a-t-il réitéré, ne peut être que politique. D'ailleurs, l'Algérie la croit possible. «Il y a toutes les indications qui font croire qu'une solution politique négociée est possible. Seule l'intégralité du territoire malien est non négociable», a affirmé Messahel qui a ajouté que «le pouvoir peut se partager mais pas le territoire». Le ministre Messahel a indiqué, en outre, que l'Algérie fait le net distinguo entre les revendications légitimes des populations du nord du Mali et le terrorisme. S'agissant de la mission consulaire enlevée à Gao et faite otage depuis le 5 avril dernier, Messahel dira que «c'est une question très sensible qui requiert de la discrétion», rassurant toutefois en attestant que «les diplomates se portent bien». De son côté, la Grande- Bretagne, dont le ministre des Affaires étrangères chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt effectue depuis hier une visite de travail de trois jours en Algérie, adhère à l'approche algérienne quant aux solutions pour la crise malienne. «La Grande-Bretagne privilégie le règlement de la crise au Mali par la négociation», a dit Burt pour qui «l'intervention militaire reste le dernier recours». Interrogé sur l'extradition d'Abdelmoumene Khalifa, le ministre britannique s'est suffi de rétorquer que «le dossier est entre les mains de la justice». S.


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