Ces syndicalistes, dont la majorité sont des cadres supérieurs, entendent, par cette action de protestation, mettre fin aux décisions de suspension prononcées à l'encontre des membres du conseil fédéral. Ils exigent également la suspension des mesures administratives de mutation arbitraires, la fin de l'ingérence de l'administration dans l'exercice syndical et les intimidations exercées sur les syndicalistes. Sept éléments ont été suspendus de leurs fonctions suite à leur refus de rejoindre leurs nouveaux postes de travail, après des mutations qu'ils estiment «arbitraires» et «illégales». Neuf autres sont quotidiennement «harcelés» pour les faire revenir à de meilleurs sentiments. Ils considèrent leur action syndicale comme «nécessaire» pour faire face aux «sérieuses entraves» à l'exercice syndical.
Rencontrés sur les lieux, des syndicalistes ont affirmé que le conflit avait commencé avec le secrétaire général du syndicat national des travailleurs douaniers, Chérafa Bellkacem. Selon nos interlocuteurs, M. Chérafa n'a pas réuni le conseil fédéral depuis 3 ans, ce qui est en contradiction avec les textes qui régissent l'exercice syndical. La même source a indiqué que M. Chérafa avait agi de la sorte pour empêcher la tenue d'un débat autour du régime indemnitaire et du statut particulier des douaniers pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles, à l'instar des autres secteurs de la Fonction publique. «Les promotions n'obéissent pas aux critères de compétence et de probité. Elles se font en fonction de la proximité avec les responsables, avec qui il faut composer et surtout se taire sur tous les dépassements dont ils se rendent coupables», dénonce un inspecteur principal, venu au siège de l'UGTA exprimer sa solidarité avec ses collègues de travail.
En finir avec l'opacité
Pour solutionner leur problème, les syndicalistes ont envoyé des correspondances à Abdelmadjid Sidi Saïd, au directeur général des Douanes, au ministre des Finances, en vain. «L'administration a approuvé toutes les décisions prises par le SG du syndicat des Douanes, parce que ce dernier est un beni-oui-oui. Mais nous, on ne veut pas cautionner les agissements de ce duo qui s'est ligué contre l'intérêt des travailleurs», a tempêté Amezroud Karim, membre du bureau de la Fédération nationale des travailleurs douaniers. «Nous voulons l'amélioration de nos conditions socioprofessionnelles et une transparence dans la gestion de notre secteur. Il faut en finir avec le règne de l'opacité et de l'injustice», a-t-il encore tonné.
Contacté pour avoir sa réaction sur cette affaire, le SG du syndicat national des travailleurs douaniers nous a affirmé qu'il n'avait reçu aucune requête émanant des syndicalistes suspendus. Il a ajouté, par ailleurs, que suite à la création d'une coordination syndicale, des travailleurs syndicalistes ont été déchus de leur mandat syndical, conformément aux statuts de l'UGTA. M. Tanem a, quant à lui, indiqué que si des travailleurs ont été suspendus de leur poste d'emploi, c'est qu'ils avaient commis des fautes professionnelles qui justifient cette mesure. Mais ce cas présent, selon lui, est une affaire syndico-syndicale.
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Posté Le : 21/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Meziane Cheballah
Source : www.elwatan.com