Le 10 et le 15 ont totalement disparu du paysage urbain de la commune de Reghaïa, à l'extrême est d'Alger. Ces deux numéros ne veulent rien dire pour les profanes mais pour ceux qui ont vécu le séisme du 21 mai 2003, il s'agit de deux immeubles qui se sont effondrés totalement à la deuxième réplique une semaine après. Aujourd'hui, les seules traces qui restent des conséquences du tremblement de terre sont les sites de chalets.
Il y avait trois sites de chalets, Haï Koraïchi, Cité Amirouche et Haï Boudaane, et il n'en reste que deux. Le troisième a été complètement rasé il y a une année après le relogement des sinistrés. Le site Amirouche porte le nom de centre de transit parce qu'il reçoit des transitaires originaires du Grand Alger comme ceux de Dar Essoltane de La Casbah mais dont le séjour dure jusqu'à vingt ans et plus. En tout, ils sont presque 1 millier de familles dans des chalets qui abritent jusqu'à trois à quatre familles. Des entrées ont été construites en pièces où loge le marié, un des enfants qui a grandi pour donner à son tour une progéniture et... une autre demande de logement. Mais attention, 150 sinistrés ayant été classés «rouge» sont encore au niveau des chalets contrairement aux déclarations de certains hauts responsables qui nient cette réalité que nous avons confirmée de nos propres yeux à travers des documents officiels qui l'attestent. Un responsable nous a indiqué que ces habitants ne sont pas originaires de Réghaïa mais des communes environnantes comme Rouiba. C'est donc à ces communes de les prendre en charge dans le cadre d'un programme de relogement. Plus loin, Haï Koraïchi accueille toujours 52 familles. On remarque déjà que des chalets ont été détruits pour la plupart. Il s'agit des sinistrés de Bab El Oued qui ont été relogés en 2007. Ceux qui restent encore sont issus de Kouba, de Belouizdad et de Bab El Djadid. Le terrain sur lequel est le site relève du domaine de l'agriculture. Une demande a été faite pour le récupérer dès relogement des sinistrés. Ledit terrain devra recevoir des infrastructures de base comme une école. En attendant, la génération qui a grandi à l'ombre du séisme dans des chalets n'osent même pas rêver. «Ils sont venus plusieurs fois nous recenser et nous promettre des logements neufs et cela dure depuis dix ans», déplore un sinistré.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sadek
Source : www.lnr-dz.com