Algérie

Séisme politique en Alberta



Séisme politique en Alberta
En remportant les élections générales en Alberta, la plus conservatrice des provinces canadiennes, le Nouveau Parti démocratique (NPD - progressiste) a créé ce 6 mai une immense surprise au Canada. Il chasse ainsi du pouvoir le Parti progressiste-conservateur (PPC) qui, malgré l'oxymore de son nom, se situe franchement à droite et qui avait régné sans partage sur la province pendant près 44 ans. Passant de 4 à 54 députés (sur 87), le NPD pourra même former un gouvernement majoritaire.La nouvelle Première ministre élue, la blonde et souriante Rachel Notley, 51 ans a été accueillie par des partisans enthousiastes à qui, elle a déclaré : «Mes amis, le changement est finalement arrivé en Alberta. Ce sont de nouvelles personnes, de nouvelles idées et un nouveau départ pour notre grande province.» Elle s'est aussi adressée à la population autochtone de sa province, parents pauvres de la riche province pétrolière. «Nous pouvons être de meilleurs partenaires et de meilleurs voisins. Je souhaite vous consulter et apprendre de vous, leur a-t-elle déclaré». Celle qui deviendra la 17e Première ministre de l'histoire de l'Alberta - la première néo-démocrate - a aussi voulu rassurer les milieux d'affaires de la province en promettant que son gouvernement allait être un «bon partenaire». Nous travaillerons ensemble pour commencer à édifier une économie plus diversifiée et plus vigoureuse». A l'inverse, très ébranlé par la débâcle de son parti qui ne pourra même pas former l'opposition officielle, l'ancien Premier ministre Jim Prentice, a annoncé sa démission de chef du PPC. Il a même ajouté qu'il ne siègera même pas à l'Assemblée législative, bien qu'il ait été élu dans la circonscription de Calgary-Foothills, et qu'il se retirait de la politique. La baisse des prix pétroliers et les mesures d'austérité qu'ils voulaient imposer à la population auront été parmi les facteurs qui expliquent sa Bérézina politique Les conséquences pour le Canada Cette élection provinciale revêt une importance capitale pour les élections fédérales qui doivent se tenir le 10 octobre prochain pour désigner le Premier ministre du pays. Celui-ci est précisément le chef du parti conservateur fédéral, Stephen Harper qui dirige d'une main de fer le pays depuis 2006. Dès sa prise de pouvoir, il avait imposé de nouvelles règles plus coercitives aux médias lors des conférences de presse, supprimé les subventions aux organisations soutenant une paix juste et durable en Palestine et réduit les crédits à la recherche scientifique. Représentant d'une droite chrétienne intégriste, il lui a été reproché de faire passer son idéologie au détriment des intérêts supérieurs du pays. C'est ainsi qu'en se définissant comme le champion inconditionnel d'Israël, (plus encore que les Etats-Unis) il soutient la politique ultra belliciste du gouvernement Netanyahu et lui fait les yeux de Chimène, même lorsque ce dernier commet des crimes de guerre à Ghaza contre la population civile, enfants compris. L'image du Canada, défenseur de la paix, a été fortement écornée sous son emprise, et sur un autre plan, s'est détériorée au point même, que Stephen Harper, est devenu en raison de ses positions anti Kyoto sur la protection de la planète, la bête noire des écologistes du Canada et du monde. La vague orange du NPD, qui lui a permis de devenir le deuxième parti fédéral et de constituer l'opposition officielle, fait naître ainsi de grands espoirs dans les milieux progressistes. Ce parti qui compte dans ses rangs de nombreux députés issus des minorités dites ethno-culturelles, dont l'Algéroise Djaouida Sellah, semble donc avoir le vent en poupe. En 2011, il avait contre toute attente quasiment rayé de la carte électorale fédérale, le bloc québécois, parti identitaire et sécessioniste. Tous les espoirs lui sont maintenant permis pour accéder au pouvoir en octobre 2015 et redonner au Canada son prestige de grand pays démocratique et pacifique.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)