Algérie

Sécurité sociale : du nouveau



Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, affichait, ce jeudi à Alger, le souci de veiller au bien-être des assurés sociaux et insistait à ce que les agences de la Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS) leur réservent le meilleur accueil.

Le premier responsable du secteur qui procédait à l’inauguration de trois centres de paiement et de contrôle médical de la CNAS à Draria, Bab Ezzouar et Mohamadia, annonçait dans ce contexte la fin d’un calvaire pour une certaine catégorie d’assurés sociaux. En effet, Tayeb Louh soulignait, lors de la cérémonie d’inauguration, l’importance de ne pas procéder à des expertises médicales pour les assurés atteints de maladies chroniques ou ceux dont l’âge dépasse les 65 ans. Autrement dit, les assurés sociaux âgés de plus de 65 ans qui présentent une ordonnance de plus de 2.000 dinars ne sont plus astreints à se déplacer pour le contrôle médical par un médecin-conseil de la CNAS. Il y a lieu d’indiquer en ce sens que les assurés sociaux âgés de plus de 75 ans bénéficiaient depuis environ une année de cette mesure spécifique. En ce sens que le contrôle médical pour cette catégorie sociale est effectué par le médecin-conseil sur dossier. Et si le contrôle physique s’avérait nécessaire, c’est le médecin qui fait le déplacement au domicile de l’assuré. A écouter le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, la barre est descendue de dix ans. Autant dire qu’une telle mesure va embrasser un nombre autrement plus important d’assurés sociaux et il faut avouer en ce sens que le seuil qui avait été fixé auparavant à 75 ans révélait plutôt un décalage ou tout simplement relevait d’une pure forme qui n’avait pas une réelle prise sur la réalité sociale. On peut donc supposer qu’une très large frange de nos retraités ne sera plus obligée, à chaque fois qu’elle doit être remboursée pour des médicaments dont le montant dépasse 2.000 dinars, à faire le déplacement avec tous les désagréments qu’il suppose pour leur état de santé vers le centre CNAS. Il suffira donc pour le médecin-conseil de faire le contrôle sur dossier. Pour les malades chroniques, il s’agit assurément du remboursement d’ordonnances de médicaments dépassant 2.000 dinars non spécifiques à leur pathologie. Car, il y a lieu de relever en ce sens que les malades chroniques, une fois admis, disposent de livrets vitaux qui les dispensent du contrôle médical. Cependant, s’ils sont soignés pour une autre maladie ils sont obligés de se déplacer à la CNAS pour le contrôle médical si le montant de l’ordonnance dépasse 2.000 dinars. Désormais, selon Tayeb Louh, ce ne sera plus le cas. Le ministre ne s’est pas arrêté à cette seule décision puisqu’il a indiqué, par ailleurs, qu’au cas où le dossier de l’assuré serait incomplet, le responsable du centre de paiement doit demander le document manquant directement à l’administration chargée de le délivrer et non à l’assuré, sauf en cas de nécessité absolue. Un autre parcours du combattant qui vient d’être épargné à l’assuré. Au centre de paiement et de contrôle médical de Draria, Tayeb Louh donnait des instructions fermes aux responsables de «ne pas retirer la carte du tiers payant à l’assuré avant de lui délivrer le nouveau carnet de paiement et de faire confirmer cette procédure par l’inspecteur». En ce sens, il devait signifier que «la non application de ces instructions sera passible de sanction».

Lors de cette même cérémonie d’inauguration, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale annonçait dans un contexte plus général que le taux d’évolution des dépenses de prestations de la CNAS a connu cette année une diminution. Non sans tirer la conclusion qui veut que cette dernière signifie une meilleure maîtrise de ces dépenses. Des dépenses qui restent tout de même en augmentation et auxquelles le ministre ne s’empêche pas d’accorder des «circonstances atténuantes» et leur trouve même un sens positif. En effet, Tayeb Louh précisait que cette augmentation ne peut être expliquée que par l’augmentation du nombre des assurés sociaux et des ayants droit et parfois par le prix des médicaments. Le premier responsable du secteur invoque également et surtout l’espérance de vie qui a connu une évolution en Algérie et en tire une nette satisfaction, particulièrement par rapport à beaucoup de pays africains.




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