Algérie

Sécurité sociale des artistes : 7535 cartes distribuées


La deuxième édition du Colloque des artistes de la wilaya de Béjaïa, organisée par l'Association des artistes, à la maison de la culture du chef-lieu de wilaya, placé sous le thème «L'art et l'industrie» et dédié au regretté artiste Ahmed Hamou, a été clôturée dimanche sur une note d'espoir pour les artistes en situation de précarité ramenée par le président du Conseil national des arts et des lettres (CNAL), Abdelkader Bendaâmache.En plus de l'entrée en vigueur du décret exécutif n° 14-69 du 9 février 2014 fixant «l'assiette, le taux de cotisation et les prestations de sécurité sociale auxquelles ouvrent droit les artistes et les auteurs rémunérés à l'activité artistique et/ou d'auteur», un autre décret, celui régissant la relation de travail entre l'artiste et son employeur, devrait voir le jour «vers la fin du premier semestre de l'année 2018», atteste le président du CNAL.
«Cette image de l'artiste misérable doit s'effacer. Cette carte permet à son détenteur d'avoir accès à une protection sociale, avec un taux de cotisation minimal de 12% en couvrant les années précédentes. C'est également une forme de reconnaissance de l'artiste par l'Etat algérien», a déclaré Abdelkader Bendaâmache.
Selon lui, 7535 artistes ont déjà bénéficié de ce dispositif et pas moins de 11 500 demandes ont été déposées. Pour les besoins des statistiques et de la réorganisation du monde artistique, un fichier national des artistes sera également présenté «vers le mois de janvier prochain», ajoute-t-il. Lors des débats qui ont suivi la communication du président du CNAL, des artistes se sont exprimés sur d'autres difficultés concernant l'obtention du visa pour aller travailler à l'étranger sous invitation et l'impossibilité de vendre leurs produits (le cas des peintres-plasticiens, qui voient leurs tableaux bloqués en douane) à des clients établis à l'étranger.
A ce propos, le conférencier a suggéré aux artistes de patienter, car, estime-t-il, «les deux décrets acquis sont une première étape, une base sur laquelle les autres préoccupations vont être traitées». Noureddine Belghali, promoteur de spectacles, vit, 55 ans après l'indépendance, dans la précarité. Il n'y a ni syndicat ni statut clair pouvant lui servir dans le monde.
Pour lui, la carte de l'artiste sert juste pour les statistiques. Il a plaidé pour la création d'un syndicat autonome des artistes, une organisation qui n'aura pas de tutelle, comme c'est le cas du syndicat des artistes affilié à l'UGTA qui, selon lui, «ne représente pas les femmes et les hommes de l'art». Il a appelé également à l'élaboration d'une loi «capable d'organiser ce domaine et de promouvoir les travaux artistiques». En marge de ce colloque, plusieurs autres communications liées à l'industrie de l'art ont été présentées lors de la première journée ainsi qu'une exposition de tableaux, d'art culinaire et une foire du disque.
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