Algérie

Sécurité routière: Un nouveau texte de loi bientôt promulgué



«Nous assistons à des accidents qui font froid dans le dos. Au plan national nous avons enregistré (de janvier à juillet 2022, ndlr) 13.800 accidents, c'est beaucoup. Le nombre de blessés 18.861, et celui des décès est de 1992. Ce chiffre doit interpeller tout le monde. Et la plupart sont des jeunes de 15 à 30 ans», a déclaré hier, le Commissaire-divisionnaire Rachid Ghazli, sous-directeur de la Sécurité routière à la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3. Ce responsable a, en outre, salué les instructions du président de la République qui «sont venues à temps» pour le durcissement de la loi afin de lutter contre ce fléau. Ainsi, et conformément aux instructions du chef de l'Etat qui avait insisté lors du dernier Conseil des ministres sur la «nécessité d'appliquer les peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du Code la route, une infraction qualifiée de crime», un texte de loi est «déjà finalisé avec la contribution de tous les départements, dont la DGSN et sera bientôt promulgué», a révélé l'intervenant.Selon l'intervenant, au niveau urbain, «il a été enregistré une baisse des accidents». Cependant, en dépit d'un recul en nombre d'accidents de la route, le nombre de décès en zones urbaines «a augmenté de 7%», précise-t-il. «Donc, quels que soient les bilans qu'on donne, quelle que soit la baisse des accidents et des blessés, tant que le nombre de morts est en hausse, on dit qu'on a échoué. Echoué sur le plan de la prise en charge de la sécurité routière, au niveau de tous les départements concernés. Maintenant il faut reconnaître que les services de sécurité font de très grands efforts. Il est temps de se ressaisir, de sensibiliser et de réprimer ceux qui contreviennent à la réglementation et au code de la route», affirme encore M. Ghazli.
Et d'ajouter : «cet échec qui est constaté c'est par rapport à la politique nationale de sécurité routière qui doit être revue et qui nécessite la mobilisation de tous les départements concernés.
Ce que nous avons constaté, c'est que la sécurité routière est prise en charge par les seuls services de sécurité de police et de la gendarmerie».
M. Ghazli a fait état de chiffres en hausse du nombre de patrouilles pédestres (+5,29%), de patrouilles motorisées (+6,89%), d'opérations radar (+27,54%). Le renforcement de ce dispositif de contrôle s'est d'ailleurs soldé, selon l'intervenant, par une hausse des amendes et des pénalités.
«La hausse est de 47% pour les infractions de coordination, de 40% pour les mises en fourrière et de 15% pour les amendes forfaitaires». Face à ces bilans, l'intervenant appelle à ce que «l'implication des autres départements soit de mise» pour régler ce problème des accidents de la route.
M. Ghazli appelle, toujours à ce propos, à l'implication de toutes les institutions, y compris de l'école.
En termes de réglementation, l'intervenant regrette la non promulgation des textes d'application qui doivent accompagner les lois. «Parce que les textes d'application vont nous permettre, en tant que services de sécurité, d'agir et d'appliquer la loi dans toute sa rigueur».
Selon le sous-directeur de la Sécurité routière à la DGSN, parmi les nouveautés du prochain texte qui sera promulgué, l'obligation du chronotachygraphe pour les poids lourds. «A voir le chiffre que cela va coûter (installation des chronotachygraphes, ndlr), je pense que la facture des accidents et celle de la prise en charge des blessés coûtent plus cher», a-t-il ajouté. Il a également cité une mesure qui sera mise en ?uvre par le ministère des Transports concernant le transport routier de voyageurs, qui est l'obligation d'un deuxième chauffeur pour les bus de longues distances. «Mais je pense que la sécurité routière n'obéit pas à la conscience des autres. Elle doit obéir à un seul paramètre qui est le contrôle à travers des équipements et la technologie, et non pas à travers la déclaration de conducteurs ou autres», a-t-il ajouté.A propos du contrôle technique, il estime que la directive de Abdelmadjid Tebboune de renforcer ce contrôle tous les trois mois pour les autocars de transports de voyageurs «va donner de bons résultats».
Rachid Ghazli a également fait état d'un projet pour la connexion des bases de données nationales sur les accidents et la circulation routière de la DGSN et de la gendarmerie nationale. Ce projet va selon lui «permettre de disposer de plus de lisibilité, de compréhension et, par conséquent, une meilleure prise de décision».


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