Plus de 14.000 retraits de permis en 2006 Le groupement de la gendarmerie d’Alger a enregistré, en 2006, 1.716 accidents de la route, contre 1.828 en 2005, soit 112 accidents de moins. Par contre, les accidents mortels sont en hausse par rapport à l’année d’avant. Dans un bilan annuel sur la sécurité routière au niveau de la capitale, le chef du groupement, Taïbi Mustapha, a annoncé que ses services ont procédé, en 2006, au retrait de 14.342 permis de conduire, contre seulement 6.951 durant l’année 2005. Pendant les opérations de prise de sang sur les cas de conduite en état d’ivresse, les gendarmes ont relevé 383 cas positifs, tous écroués, contre 117 en 2005.Le chef du groupement a tenu à souligner que 80% des causes des accidents sont humaines et dues au comportement irresponsable des chauffeurs et des usagers. Il signalera en outre que près de 100.000 véhicules du parc roulant de la capitale sont injectés dans le réseau local, en plus des flux de véhicules qui sillonnent quotidiennement les rues d’Alger, notamment durant les périodes d’intenses activités. Le changement de voie, le non-respect de la priorité et du sens interdit, les défaillances mécaniques ainsi que les mauvaises conditions climatiques ont enregistré des hausses en terme d’accidents par rapport à l’année 2005, a-t-on appris également. D’autre part, le colonel Ayoub du service de la communication à la Gendarmerie nationale s’est élevé contre la demande des permis à point qui a été avancée, ces derniers temps, en réaction à la récidive des chauffards. Jusqu’à ce que, précisera-t-il cependant, les services concernés mettent en place le fichier national des permis de conduire. Concernant la criminalisation des infractions au code de la route, le colonel a mis l’accent sur les négligences criminelles qui coûtent des milliers de vies chaque année. «Il faut arrêter le massacre, notamment au niveau du transport public qui tue de plus en plus», s’est-il indigné. La proposition de la gendarmerie est la formation de spécialistes en reconstitutions, à l’instar du Canada, des techniciens qui auront à déterminer d’une façon précise la responsabilité du chauffeur après l’accident. Il a insisté par ailleurs sur la nécessité de constituer une base de données nationale commune avec les sociétés d’assurances, en particulier dans le financement des campagnes de prévention routière, et de s’impliquer davantage pour la mise en place d’un fichier national des récidivistes afin de réduire le nombre d’accidents. Parce qu’une grande partie des contrevenants ne s’acquitte pas des amendes, il a proposé en outre la mise en place de tribunaux de simple police pour s’occuper de ce problème, qui est devenu avec le temps un véritable casse-tête pour les services de la gendarmerie qui voient d’un mauvais œil le fléchissement apparent dans la collecte des amendes.
Posté Le : 20/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com