L'Union européenne et l'Algérie, dans le cadre de l'accord d'association, mènent déjà un dialogue politique, qualifié par la partie européenne de "très souffle". Cependant, sur les questions comme la sécurité régionale et la lutte antiterroriste, les Européens veulent davantage de coopération.L'Union européenne souhaite avoir un dialogue stratégique dans le domaine sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme avec l'Algérie. C'est du moins ce qu'a déclaré, hier, l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Marek Skolil, lors d'une rencontre informelle avec la presse. Le diplomate a estimé que l'approfondissement du dialogue sur cette question avec l'Algérie sera inévitable. L'Union européenne et l'Algérie, dans le cadre de l'accord d'association, mènent déjà un dialogue politique, qualifié par la partie européenne de "très souffle". Cependant, sur les questions comme la sécurité régionale et la lutte antiterroriste, les Européens veulent davantage de coopération. Un dialogue dans ce domaine existe déjà.Le coordinateur de l'UE pour la lutte antiterroriste, Gilles de Kerchove, vient deux à trois fois par an en moyenne en Algérie, depuis cinq ans. Depuis 2011, les relations entre l'Algérie et l'Union européenne se sont considérablement améliorées. Après l'entrée en vigueur, en 2005, de l'accord d'association UE - Algérie, et au terme d'une longue période de débats et d'hésitation, l'Algérie a exprimé sa volonté de participer plus activement à la politique européenne de voisinage renouvelée. En décembre 2011, l'Algérie a officiellement fait part de sa volonté d'entamer des pourparlers exploratoires concernant l'élaboration d'un plan d'action.Ces pourparlers ont débuté en octobre 2012 sur la base d'une proposition de l'UE. Un troisième round de négociations en vue de la conclusion d'un plan d'action UE-Algérie dans le cadre de la politique européenne de voisinage a eu lieu à Alger le 24 juin dernier. Les négociations ont connu un "progrès évident", a indiqué le chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, après un démarrage "un peu lent". Le travail a avancé sur les deux volets politique et économique, mais les négociations ne sont pas achevées. M. Skolil a laissé entendre que les deux parties sont à quelques mois de conclure les négociations.Ce plan d'action est appelé à être une feuille de route pour la mise en ?uvre de l'accord d'association UE - Algérie et pour l'accompagnement des réformes économiques et politiques en Algérie. Les instruments de financements continuent de fonctionner.À la suite de consultations avec les pays partenaires, les Etats membres de l'UE et le Parlement européen, la Commission européenne a arrêté des décisions garantissant un important financement de l'UE en faveur des partenaires de la politique européenne de voisinage dans les années à venir, a annoncé, le 8 septembre dernier, la Commission européenne. Pour l'Algérie, le montant indicatif de l'aide pour la période 2014-2017 est compris entre 121 millions et 148 millions d'euros. Cette enveloppe permettra de financer les trois secteurs d'intervention prioritaires : la réforme de la justice et le renforcement de la participation des citoyens à la vie publique, la réforme du marché du travail et la création d'emplois et le soutien à la gestion et à la diversification de l'économie (30% à titre indicatif).L'ambassadeur a annoncé, dans ce cadre, le lancement d'un programme d'appui aux médias algériens. Ce programme, en cours d'élaboration, s'articule autour de trois axes : l'organisation de débats autour de thèmes spécifiques, d'ateliers de formations et de coaching, a expliqué M. Stéphan Devaux, attaché de coopération à la délégation de l'UE en Algérie.Par ailleurs, M. Skolil a reconnu que la mise en ?uvre du mémorandum d'entente sur l'établissement d'un partenariat stratégique entre l'Union européenne et la République algérienne démocratique et populaire dans le domaine de l'énergie a pris un peu de retard, "pour des raisons partagées". Le chef de la délégation de l'UE évoque un travail en cours pour convoquer les organes prévus dans le mémorandum, afin d'entamer le dialogue jugé "extrêmement important" pour les deux parties.L'Algérie est un partenaire stratégique et fiable pour les approvisionnements énergétiques de l'Union européenne, non seulement en matière de gaz naturel dont elle assure les approvisionnements régulièrement et sans interruption depuis plusieurs décennies, mais aussi en matière de pétrole brut.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane Rabhi
Source : www.liberte-algerie.com