Algérie

Sécurité énergétique, le défi majeur de l'Algérie



Sécurité énergétique, le défi majeur de l'Algérie
Le souci des pouvoirs publics actuellement est d'assurer la sécurité énergétique du pays à très long terme de même que son indépendance financière pour sauvegarder l'autonomie en matière de financement de l'économie nationale. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, l'a affirmé à plusieurs reprises. Lors de l'ouverture, dimanche dernier, des Journées d'études et d'informations organisées au profit des journalistes, M. Yousfi est ainsi revenu sur ce point focal et a même donné un aperçu sur la politique nationale énergétique. Histoire de mettre en évidence les enjeux énergétiques du pays, dont l'impératif d'exploiter le gaz de schiste, un sujet qui a suscité beaucoup de polémique.«Quelle est l'énergie dont disposera le pays en 2030, 2040, voire même au-delà ' Telle est notre préoccupation majeure», a fait savoir le premier responsable dusecteur de l'Energie.Selon lui, le recours aux hydrocarbures non-conventionnels a été dicté par le besoin d'«assurer la sécurité énergétique de l'Algérie à très long terme et maintenir ses volumes d'exportation».Et le ministre d'apporter un éclairage sur les conséquences liées à l'exploitation de ce type de gaz. Ainsi, selon M. Yousfi, le volume d'eau qui sera utilisé pour l'exploitation du gaz de schiste est le même que celui utilisé actuellement pour les autres hydrocarbures.Et d'ajouter qu'en matière de protection des nappes phréatiques, l'Algérie «maîtrise parfaitement la situation, et nous prendrons encore toutes les mesures de précaution nécessaires», promet-il.Un point relevé aussi par Farida Benabdelmoumen, qui intervenait lors de la 3e Journée d'études et d'informations.Ainsi, selon cette responsable, la loi 05-07 sur les hydrocarbures, complétée et modifiée, dans son article 13, veille, entre autres, à la protection des nappesphréatiques. Mieux encore, Melle Benabdelmoumen souligne que l'article 17 fait état d'une «obligation de protection de l'environnement... notamment dans les opérations relatives aux hydrocarbures non conventionnels».En outre, s'agissant du recours aux énergies nouvelles et renouvelables (EnR) et au nucléaire, pour produire l'électricité, il coûte, selon le ministre, 5 à 6 fois plus cher. Ce n'est donc pas la priorité de l'Algérie en l'état actuel des choses, précise le ministre, qui ne manque toutefois pas de souligner que le recours à ces énergies, se fera «graduellement». «Bien sûr nous lancerons les EnR, mais pas dans l'immédiat. Il en est de même pour le nucléaire», a-t-il fait savoir, invitant ainsi les représentants de la presse à transmettre aux citoyens ces enjeux énergétiques qui se posent et surtout à ne pas tendre l'oreille aux discours de certains experts qui critiquent la politiqué énergétique prônée par M. Yousfi.Une politique dont les grandes lignes ont été largement détaillées par le conseiller du ministre de l'Energie, Ali Hached, lors de la première journéed'information.Ainsi, selon M. Hached, «l'Algérie figure parmi les pays ayant des réserves importantes de gaz de schiste. Et ce serait irresponsable de ne pas exploiter ces ressources non-conventionnelles». Mieux encore, le conseiller de M. Yousfi a tenu à souligner : «On saura produire le gaz de schiste dans les meilleures conditions.»Il est utile de signaler, à ce titre, que l'Algérie, selon le département américain de l'Energie (AIE), est classée au 4e rang mondial en termes de réserves en gaz de schiste, devancée par les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine.S'agissant des énergies renouvelables, elles seront, précise-t-il, graduellement adoptées pour atteindre une production énergétique de 12 000 mégawatts vers l'année 2030, mais avec des résultats palpables dès les prochaines années.Quant au nucléaire, son exploitation pour la production de l'électricité débutera en 2025, selon M. Hached.Outre le nucléaire, les EnR, le charbon figurera dans le «mix énergétique national», bien qu'en quantités limitées.Au chapitre des prévisions, Ali Hached, a annoncé l'augmentation «progressive» de la production d'hydrocarbures.«Avec l'entrée en production de nouveaux gisements, la capacité de production de l'Algérie augmentera progressivement», dira M. Hached qui est même allé plus loin en lançant : «Les exportations nationales de gaz vont reprendre.»Le conférencier a tenu aussi à souligner que «le pétrole et le gaz resteront encore longtemps les principales sources d'énergie pour l'Algérie». Et ce, même si les autorités ont opté pour un programme de diversification des ressources énergétiques.B. A.




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