Algérie

Sécurité énergétique



La question de la sécurité des approvisionnements dans le domaine de l?énergie de la zone euroméditerranéenne est revenue sur le devant de la scène à la faveur de la table ronde organisée par l?Observatoire méditerranéen de l?énergie. La rencontre qui a vu la présence de la majorité des dirigeants des sociétés énergétiques des deux rives de la Méditerranée a été l?occasion de confirmer l?interdépendance des intérêts entre pays producteurs et pays consommateurs. On est loin du différend sur la directive gaz de la Commission européenne qui interdisait les contrats gaziers à long terme au risque de mettre en péril la sécurité des approvisionnements de l?Europe. Après plusieurs années de discussions et après avoir constaté que la directive allait surtout ralentir et même bloquer les investissements dans les pays producteurs avec à la clé une grave pénurie de gaz en Europe vers 2015, les fonctionnaires européens ont fini par revoir leur copie et autoriser les contrats à long terme. Cette option des contrats à long terme a encore été défendue par les gaziers européens, confortés depuis par les incertitudes nées de la crise entre la Russie et certains de ses voisins et ses conséquences sur l?approvisionnement. Si de ce côté-là, les fonctionnaires européens ont admis la souplesse qui devait caractériser un secteur aussi sensible que celui de l?énergie, ils restent néanmoins muets sur un nouveau problème surgi à la faveur de l?ouverture des marchés énergétiques officialisée depuis hier, 1er juillet. Celui de l?accès des compagnies des pays producteurs au marché européen. Les déclarations des fonctionnaires européens réclamant régulièrement un plus grand accès aux réserves des pays producteurs au profit des compagnies européennes contrastent avec le silence qu?ils observent devant les discriminations ou l?exclusion des compagnies des pays producteurs des marchés européens. Le différend qui oppose Sonatrach aux autorités espagnoles sur le projet de gazoduc Medgaz et, depuis la semaine passée, tous les actionnaires du consortium Medgaz aux autorités espagnoles est un exemple frappant, au moment où les compagnies européennes reconnaissent la réciprocité à leurs partenaires, comme l?ont déclaré le PDG de GDF ou celui de Suez à Alger, c?est-à-dire l?accès au marché. Pourtant lors de leurs réunions à Athènes et à Rome en 2003, les ministres de l?Energie de la zone euroméditerranéenne avaient rappelé que « la mise en ?uvre du partenariat euroméditerranéen dans le domaine de l?énergie doit être basé sur les objectifs de sécurité des approvisionnements, de compétitivité et de transparence des marchés ainsi que de protection de l?environnement », en confirmant aussi que « la mise en place graduelle d?une politique énergétique euroméditerranéenne devant contribuer pleinement à la future zone de libre-échange devra s?appuyer sur la concrétisation d?actions de politique énergétique à caractère régional et la réalisation de projets d?infrastructure d?intérêt commun ».




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