Algérie

Sécurité du rail: Les gendarmes de retour dans les trains et les gares



Mourad Benammer, directeur général de la SNTF, a révélé, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale que le retour des gendarmes aussi bien dans les trains que dans les gares est imminent, suite à un programme conclu entre son entreprise et la gendarmerie nationale.

 Le premier responsable de la compagnie ferroviaire a souligné le caractère prioritaire de la sécurité aussi bien des personnes que des biens, d'autant que la SNTF consent actuellement des efforts en matière d'investissements pour la modernisation du parc roulant et, par conséquent, la qualité de la prestation, en plus du programme de modernisation et d'extension du réseau ferroviaire consenti par l'Etat. Ceci étant, la SNTF, passée au statut d'EPIC en 1991, reste cependant toujours sous perfusion afin de redresser une situation déficitaire avec des lacunes de gestion, reconnues par M. Benammer. Ce dernier est revenu très longuement sur les investissements dégagés pour le rail national avec un montant de 2 milliards de dollars, ainsi que les nouvelles perspectives nées des décisions prises le 16 juin 2009 par le conseil interministériel dans le cadre de la nouvelle politique nationale en matière de transport qui devrait favoriser le chemin de fer. Parmi ces décisions, le premier responsable de la SNTF a cité le gel des découverts de son entreprise estimés à 15 milliards DA et la possibilité de leur rachat par l'Etat à l'horizon 2013 si les ratios de gestion sont améliorés. La seconde bouée de sauvetage a été sans conteste l'importante enveloppe financière de l'ordre de 100 milliards DA allouée pour une durée de 5 ans par le Fonds national des investissements pour l'acquisition de matériels roulants avec des conditions très avantageuses se résumant à une période de remboursement de 40 ans et 10 ans de grâce.

 Concernant les dettes et les créances de son entreprise, M. Benammer les a estimées, d'une part, à 34 milliards DA à la date de la tenue du conseil interministériel et qui ont évolué à 47 et, de l'autre, à 1,8 milliard détenu auprès des clients avec toutefois un découvert de 4 milliards DA et, donc, «une nécessité absolue d'améliorer ces résultats». Le DG de la SNTF a rappelé également que la mesure complémentaire de disposer d'un fonds de roulement de l'ordre de 8,5 milliards DA n'a pas encore été approuvée par l'Etat, ceci dans le but de couvrir les besoins du programme et assurer normalement le fonctionnement. Sur ce registre, le même responsable a reconnu que le fonds de roulement est négatif, en raison des mesures prises par les banques. Pour l'année 2010, M. Benammer est optimiste, notamment avec une enveloppe allouée pour l'entretien qui est passée de 2,5 à plus de 8 milliards DA et qui permettra de mieux sécuriser la circulation et, par conséquent, il y aura, selon lui, moins de restrictions de vitesse et donc moins de retard. Au plan du financement de l'acquisition de nouveaux matériels roulants, le DG de la SNTF a rappelé qu'il se fera par l'entreprise, contrairement au réseau ferroviaire et des différentes infrastructures qui font partie du patrimoine public de l'Etat. Poursuivant le diagnostic de sa compagnie, M. Benammer a indiqué que la SNTF est frappée par les effets pervers de la crise économique en ce sens que ses clients potentiels, ArcelorMittal et Ferphos, ont connu des chutes de leurs exportations en 2009 se répercutant directement sur ses recettes. A titre illustratif et sachant que ces deux clients représentent 46% de son chiffre d'affaires, le transport de phosphate et de minerai a chuté de 40% en 2009 par rapport à 2008, a encore précisé le même responsable. En revanche et en matière de transport des voyageurs, M. Benammer a précisé que ce segment de l'activité est dans une phase ascendante et régulière depuis 2007 et doit atteindre 80 millions de voyageurs à l'horizon 2013.

Au registre des tarifs, le premier responsable de la compagnie ferroviaire reconnaît qu'ils sont loin d'être équilibrés vu qu'ils restent encore conventionnés par l'Etat et que les dernières majorations ne sont liées que par l'amélioration de la qualité des prestations comme c'est le cas des trains de la banlieue d'Alger et des autorails.




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