Kamel AmgharLes accidents de circulation font annuellement des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés en Algérie. Les dégâts matériels sont aussi énormes. La sécurité routière devient, dès lors, une préoccupation majeure pour tous les acteurs concernés. Les autorités de régulation du secteur des transports, les services de la sécurité et de la prévention routières, les associations d'usagers et les syndicats des transporteurs agissent de concert pour trouver les solutions idoines. Les véhicules de transport en commun sont soumis à des exigences de plus en plus strictes en matière de sécurité. Le contrôle technique régulier des bus et minibus, rendu obligatoire, participe à l'entretien régulier des moyens de transport en commun. Cette mesure de conformité contribue énormément à l'amélioration de la qualité. Les autocars doivent aussi se doter de plusieurs accessoires comme l'extincteur, une boîte de soins de première urgence et d'autres commodités relatives au confort et à l'hygiène. Même les chauffeurs et les receveurs sont, peu à peu, amenés à se professionnaliser en adoptant les bonnes attitudes en toutes choses. Il y a une année, une circulaire du ministère de tutelle avait consacré le retrait définitif de tous les véhicules de transport en commun jugés vétustes des dessertes urbaines, suburbaines et inter-wilayas. Réceptifs à cette circulaire, les transporteurs de la wilaya de Béjaïa consentent à renouveler leur matériel. Aujourd'hui, plus de 80% du parc local d'autobus a moins de dix ans d'âge. De ce point de vue, les améliorations apportées sont nettement visibles. Mais la sécurité routière, de manière générale, dépend de plusieurs autres paramètres dont la disponibilité de la pièce de rechange d'origine, l'état du réseau routier, le respect du code de la route et la formation des personnels.Selon les rapports périodiques de la police et de la Gendarmerie nationale, la défaillance humaine est constamment évoquée comme la principale cause des sinistres routiers. Malgré toutes les mesures répressives adoptées dans ce registre, la situation demeure toujours préoccupante. Le contrôle technique des véhicules, le retrait du permis de conduire pour faute grave, l'amélioration de la formation dispensée par les auto-écoles et les fortes amendes n'ont visiblement pas réduit le nombre de chauffards. Il faut toutefois souligner que l'application de ces décisions a été caractérisée par un manque flagrant de rigueur et de fermeté. L'excès de vitesse, les dépassements dangereux, la surcharge des poids-lourds et l'usage du téléphone au volant sont autant d'abus relevés quotidiennement par les services compétents. En dépit de toutes les campagnes de sensibilisation menées par le mouvement associatif, les médias lourds et la presse, le risque demeure élevé. Les autorités sont interpelées pour réagir énergiquement afin de protéger les usagers et préserver les intérêts des professionnels du transport. Il ne sert à rien d'allonger la liste des mesures, il faut juste appliquer la loi dans toute sa rigueur.Par ailleurs, il y a aussi un grand combat à livrer contre la contrefaçon.De l'avis des professionnels, la bonne pièce de rechange se fait rare.Le contrefait prédomine dans les magasins spécialisés. Les services des Douanes et ceux de la répression des fraudes ont un grand rôle à jouer dans ce domaine. Autre point important, l'entretien des routes, notamment celles reliant les zones montagneuses, qui pose problème. Les APC et la wilaya focalisent toujours sur les villes et chefs-lieux de communes en reléguant les zones rurales.Un ordre des priorités doit être également adopté dans ce sens. Le parc roulant, de manière générale, est neuf. Le problème est ailleurs.K. A.
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Posté Le : 11/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com