Un nouveau dispositif policier
Depuis le début du Ramadhan, partout commune du chef-lieu de wilaya, les éléments de la police urbaine sont omniprésents. Habillés en civil ou de leur tenue bleue, circulant à bord de véhicules banalisés ou de service, ils sont aux aguets du moindre petit problème de vol, incident, bagarre pour intervenir avec célérité. Seuls les pickpockets échappent à leur vigilance. Parallèlement, d?autres policiers hantent les quartiers et cités à forte concentration de populations et activités néfastes des délinquants et repris de justice. Tout ce changement dans le comportement des policiers a intrigué bon nombre de citoyens agréablement surpris de voir, enfin, la police assumer convenablement sa mission. En fait, il s?agit d?éléments composant les 10 brigades de lutte contre le banditisme mises en place par la nouvelle équipe de la direction de la sûreté urbaine de la wilaya de Annaba. C?est en quelque sorte une nouveauté dans le système de protection des personnes et des biens. Composées de 120 éléments et placées sous les ordres des inspecteurs de police, ces brigades couvrent toute la wilaya. Elles interviennent particulièrement dans les stations de bus, de taxis, les rues et avenues commerçantes et les marchés. Trois jours à peine après avoir été mises en activité, elles ont été à l?origine de l?interpellation de plusieurs dizaines de délinquants pris en flagrant délit d?actes délictuels et placés sous mandat de dépôt après leur audition par le procureur. Bon nombre de policiers interrogés ont imputé leur nouvelle méthode de travail aux instructions fermes qui leur sont données quant à l?utilisation de tout moyen pour appréhender le ou les auteurs des délits, par la suppression du principe « ça ne te regarde pas » qui accueillait traditionnellement l?initiative personnelle de tout policier à veiller à tout moment et en tout lieu à l?ordre public, aux encouragements du nouvel encadrement hiérarchique et à sa volonté de récompenser ce type d?action par un suivi de carrière adapté aux mérites de chacun. « Avant, nous étions obligés de faire semblant de ne pas voir, car intervenir était pour nous synonyme de problèmes avec nos chefs. Bien qu?agressés et publiquement ridiculisés par certains protégés du système, beaucoup de nos collègues se sont trouvés mis à pied ou suspendus de leur fonction pour avoir osé dire qu?ils étaient victimes d?outrage. Avec les changements opérés à la tête de notre direction, nous avons constaté qu?il y a réellement une volonté de nous laisser travailler dans le strict respect des lois et de la réglementation régissant notre mission », a affirmé Abdelmoumen B., un des éléments des brigades de lutte contre la délinquance et le banditisme.
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Posté Le : 25/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. F. G.
Source : www.elwatan.com