L'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI, basé à Washington) a encore exhorté les décideurs à travers le monde à se préparer à affronter les défis de demain allant de la production agricole aux changements climatiques, afin d'aider les agriculteurs à accroître leur résilience et à répondre à la demande croissante.
Dans son dernier rapport d'avril, l'IFPRI a émis plusieurs recommandations comprenant des recherches visant à développer des cultures résistantes au changement climatique et à améliorer la production, le renforcement de la collecte d'informations sur les conditions météorologiques, la formation des agriculteurs aux nouvelles techniques de production alimentaire et l'intégration du changement climatique dans les politiques de sécurité alimentaire.
L'étude a pour but de contribuer à sensibiliser les décideurs aux incertitudes liées au changement climatique et à les guider quant aux prises de décisions liées au développement de nouvelles cultures et variétés de bétail, aux stratégies de gestion de l'eau et aux politiques commerciales régionales.
Les experts de cet institut ont rappelé que la Banque mondiale estime que d'ici 2050, la population mondiale augmentera de 40% : Avec la demande accrue d'une plus grande variété de produits alimentaires par les classes moyennes des pays en plein essor, et la demande croissante de biocarburants par les pays dépendants du pétrole, la production agricole devra doubler d'ici le milieu du siècle.
Selon eux, le défi de ce doublement est encore plus grand avec les effets du changement climatique lequel déplacera les agro-écosystèmes mondiaux, ce qui élargira les zones de culture dans les régions du Nord, tandis que la hausse du niveau des mers va recouvrir des terres cultivées dans certaines régions à faible altitude.
Par ailleurs, l'eau représentera un autre défi pour l'agriculture parce que la croissance rapide des villes engendrera une importante demande supplémentaire en eau, avance cet institut qui souligne que plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd'hui dans des villes.
Il a également constaté que les baisses du financement de l'agriculture et du développement rural faites par les pays en développement et par les bailleurs de fonds dans les années 1980, ainsi que la fréquence accrue de la sécheresse et des inondations, ont stoppé les progrès réalisés dans la production agricole au cours des années 1960 et 1970.
La flambée des prix alimentaires en 2007, 2008 et 2011 a été un signal d'alerte pour renforcer les dépenses faites dans l'agriculture.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz