Algérie

SECURITE ALIMENTAIRE



Des experts agronomes et responsables dans des départements, tels que l'Agriculture et les Ressources en eau, avertissent sur la vulnérabilité de l'Algérie en matière de sécurité alimentaire qui, soulignent-ils, pose un grave problème de sécurité nationale.
F-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Pour ce qui est de la ressource en eau, nécessaire à la sécurité alimentaire, les experts présents au deuxième forum organisé par le bureau conseil Emercy, rappelleront que toute l'Algérie vit en zone de stress hydrique soit 600 m3/habitant/an contre 1000 m3/personne/an, selon la FAO avec, de surcroît, une inégalité dans la répartition de cette ressource. Pour remédier à cette situation, l'Algérie est en train de se doter de 97 barrages d'une capacité de 9.1 milliards de m3, auxquels il faut ajouter les unités de dessalement d'eau de mer. «Il faut donc combattre fermement le gaspillage, agir sur le mode d'irrigation en adoptant le système du goutte-à-goutte et réviser la tarification de cette ressource en différenciant 17.1 milliards de m3 dont 70% destinés à l'agriculture», expliquent les intervenants. Ceci, d'autant que le stress hydrique en Algérie risque de s'aggraver avec l'augmentation attendue de la population et, la baisse des disponibilités avec la désertification et la pollution, d'où le danger pour les générations futures, noteront les intervenants. Pour ces derniers aussi, l'Algérie accentue sa tendance à l'importation de produits agricoles. En effet, la facture d'importation des produits alimentaires a quadruplé depuis 2000 et est passée de 2,6 milliards de dollars en 2003 à 5 milliards de dollars en 2007. Cette tendance s'est poursuivie ces dernières années au point d'atteindre les 8 milliards de dollars alors que notre pays dépend à 75% des importations dans la satisfaction de ses besoins alimentaires», ont-ils expliqué, notant que la production locale de céréales ne couvre que 25% des besoins de la population, ceci alors que 60% de besoins de lait en poudre sont couverts par les importations. Le représentant du ministère de l'Agriculture, M. Chahad, relèvera qu'il existe une faible production de semences pour ce qui est des cultures maraîchères comme il mettra l'accent sur le poids financier insupportable des importations en temps de crise mondiale. Il préconisera, par ailleurs, une intensification et une diversification de la production, la facilitation de l'accès au progrès technique, la labellisation de certains produits du terroir, et le soutien du développement des territoires. Pour sa part, El Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), indiquera que la meilleure sécurité passe par la production locale alors que seulement 40% des produits consommés sont produits en Algérie. Il notera aussi que les Algériens consomment un kilogramme et demi de produits alimentaires périmés par an. Pour l'UGCAA, il est nécessaire de concrétiser le réseau national de distribution et de déterminer le rôle économique des collectivités locales. La rencontre tenue hier a eu lieu en présence de Abdelmadjid Attar, ancien ministre des Ressources en eau.


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