Algérie

Sécurité alimentaire



« 40% des produits vendus ne sont pas conformes » « L?eau qui coule de vos robinets, le lait que prennent vos enfants chaque matin... sont des facteurs à haut risque. 40% des produits vendus sur le marché ne sont pas conformes aux normes sanitaires », estime Hariz Zaki, 38 ans, expert judiciaire en contrôle de qualité, propriétaire d?un laboratoire d?analyses et président d?une association de protection et de conseil du consommateur à Oran. « La présence, sur le marché, d?aliments avariés et l?augmentation des cas d?intoxication qui en résulte révèlent une défaillance dans le système de contrôle des produits alimentaires », constate ce propriétaire d?un laboratoire d?analyses de la qualité, un des cinq établissements que compte Oran. Un taux alarmant qui explique le nombre élevé de personnes qui sont souvent victimes d?un empoisonnement alimentaire. « La vente des produits non conformes aux normes sanitaires est monnaie courante », soutient M.Hariz, à la tête de cette association qui active depuis 5 mois, mais qui compte déjà quelque 200 adhérents. « La problématique est moins liée à une carence en nombre de laboratoires à Oran qu?à un sous-équipement flagrant de ces mêmes unités de contrôle. Faute de moyens, beaucoup d?analyses ne sont pas assurées par nos laboratoires », explique cet expert. « L?absence de campagnes télévisées sensibilisant les consommateurs » est, pour un autre militant de cette association, une autre défaillance. « Il n?y a aucune campagne télévisée. Les consommateurs eux-mêmes peuvent faire preuve de laisser-aller ; ils n?ont pas acquis le réflexe de vérifier la date de péremption, par exemple. De plus, il n?y a aucune sensibilisation contre les dangers que représentent les produits vendus par les marchands ambulants », explique-t-il. A côté d?une nette carence en nombre d?agents de contrôle de la DCP sur le terrain (une trentaine d?agents pour 45 000 commerçants), c?est beaucoup plus un appui de l?outil analytique qui est attendu de l?Etat pour assurer une meilleure protection du consommateur. « Oran a besoin de 30 milliards de centimes pour pouvoir faire face à ce sous-équipement de nos laboratoires », estime M. Hariz.


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