Un sifflet autour du coup, une parka bleue marine siglée de couleur orange portant la mention du ministère de la Solidarité, un panneau «Stop» dans la main, Halim, Fouad, Mahdi et Mouloud assurent la sécurité des élèves des deux écoles primaires Mohamed-Zekkal et Ahmed-Sékou-Touré situées en bas de la salle Harcha à Sidi M’Hamed. Ils font partie des 458 jeunes recrutés par le ministère de la Solidarité et chargés de faire traverser la chaussée aux écoliers dont les établissements jouxtent des axes routiers dangereux, soit 229 points noirs à travers 21 communes de la wilaya d’Alger. Justement, la route qui longe les deux écoles connaît un va et vient incessant de véhicules. Pour Mahdi, 30 ans, cette « aventure » a commencé il y a peu de temps. Ce père de deux enfants, sans emploi, s’est inscrit sur la liste des chômeurs de la commune. Et lorsque le ministère de la Solidarité nationale a lancé l’idée de sécuriser la sortie des écoles, l’APC de Sidi M’Hamed, partie prenante de ce projet, a sensibilisé ces jeunes pour ce travail rémunéré et d’utilité publique. Pour les candidats, un stage de 15 jours a été dispensé par les éléments de la protection civile sur le code de la route. Et chacun de ces agents a pris son poste le 1er décembre dernier. « Faire traverser la route aux élèves est plus qu’un devoir », estime Fouad. Il sait désormais que son travail a non seulement pour but de préserver les élèves des dangers de la route mais aussi de leur inculquer le réflexe de traverser la route par le passage pour piétons. Dès 7 h 30 du matin, les deux agents mobilisés devant chaque école sont prêts pour guider les premiers élèves jusqu’à la fermeture du portail. En attendant la sortie qui s’effectue vers 11 heures trente ou midi, ces agents rejoignent l’école en cas de besoin pour accompagner un élève au dispensaire ou ailleurs. Et lorsque la cloche sonne pour la sortie, ils sont les premiers à investir le passage pour piétons. Les mêmes gestes, la même vigilance sont de mise chaque jour et aux mêmes horaires. Pour cette présence de tout instant, Halim, Mahdi, Fouad et Mouloud attendent leur confirmation pour bénéficier d’une rémunération conséquente à la hauteur de la tâche qu’ils accomplissent quotidiennement. Pour le moment, ils reçoivent un salaire mensuel de 6000 dinars. « Soit la moitié du SNMG », souligne Halim qui espère fonder un foyer cet été.
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Posté Le : 02/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabéa F.
Source : www.horizons.com