Le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement (MIPI),
Abdelhamid Temmar, a réuni hier, au siège de l'entreprise nationale «Sider»,
les responsables des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) du
secteur industriel, pour leur annoncer la «nouvelle démarche» en matière de
stratégie industrielle. Il s'agit, expliquait le ministre devant les présidents
de directoires des SGP et de quelques PDG de compagnies nationales
industrielles, de «mettre en place les décisions prises, il y a 18 mois, par le
gouvernement», soit, tient-il à préciser, depuis l'époque de Belkhadem et celle
de Ouyahia.
Cette approche tient compte, dit-il, de la «nouvelle donne économique
internationale» qui ne limite plus l'Etat dans un rôle de régulateur
uniquement, mais admet maintenant l'intervention des pouvoirs publics dans la
sphère productive. «L'élément nouveau, c'est que nous pensons que l'Etat peut
intervenir dans la production», affirme Temmar, qui qualifie le secteur
industriel de «véritable moteur de la croissance économique». «Comment
permettre aux entreprises publiques de se développer et apporter leur part dans
la croissance économique ?», s'interroge Temmar. Le ministre préconise soit un
«partenariat» (privatisation partielle où la majorité des parts sera détenue
par la partie algérienne), ou bien une «restructuration du secteur public». A
propos de cette dernière option, le ministre de l'Industrie informe les
responsables des SGP que toutes leurs assemblées générales seront dorénavant
«présidées par le ministre (du secteur) concerné».
Les présidents des SGP auront également un «droit de regard» sur la
gestion des entreprises de leurs secteurs. Les SGP deviennent (l'ont-ils jamais
été ?) les «relais efficaces du ministère» dans le secteur industriel. Les SGP
seront en «relation étroite» avec la «direction générale du partenariat» (DGP)
du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. La DGP est
composée des divisions des «grandes entreprises», du «partenariat» et celle du
«contentieux». Les SGP continueront de s'occuper de la privatisation et de la
mise à niveau, mais elles auront aussi un «rôle de macro-gestion» et de
«participation à l'industrialisation du pays». Les responsables de ces sociétés
recevront un «document», élaboré par le MIPI, dans lequel ils trouveront une
description de la «situation économique internationale» et une vision de
«redéploiement du secteur public», a expliqué Temmar.
Sur la base de ce document, les responsables des SGP sont tenus de
présenter un «programme de mise à niveau» des entreprises sous leur tutelle, un
«plan de partenariat» pour les entreprises qui «doivent partir» et un «plan de
développement». En matière de mise à niveau, la nouvelle doctrine du secteur
permet à l'Etat d'«assister les entreprises pour renouveler leurs équipements».
Parmi les secteurs jugés «plus importants», Temmar cite l'industrie
mécanique, la pharmacie, l'agroalimentaire, et la production de ciment. Pour ce
qui est de l'industrie manufacturière, le ministre s'estime convaincu
maintenant, à la lumière des expériences tunisiennes et italiennes, que les
entreprises de ce secteur «peuvent reprendre une partie du marché national».
«Il n'y aura pas d'interdiction de l'importation», avertit-il, mais l'Etat
s'emploiera à «inciter et aider les entreprises publiques à être concurrentielles».
En matière d'investissement, les entreprises pourront désormais
«s'associer dans des investissements nouveaux», annonce le ministre qui tient à
préciser que dans ce domaine, il ne sera fait aucune distinction entre les
entreprises publiques ou privées. «Il s'agit d'une vision d'ensemble, d'un seul
secteur industriel public et privé», a-t-il conclu la partie ouverte de la
réunion d'hier qui devait continuer loin des journalistes.
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Posté Le : 16/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com