Algérie - Divers Travaux Publics

SECTEUR DU BTPH EN ALGÉRIE: Lorsque la main-d’œuvre fait défaut



SECTEUR DU BTPH EN ALGÉRIE:  Lorsque la main-d’œuvre fait défaut




Le secteur du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) connaît un développement sans précédent, ces dernières années, à la faveur des différents programmes mis en œuvre. Toutefois, la réussite et la réalisation, dans les délais impartis, des différents projets mis en œuvre sont tributaires de la mise en place de tous les moyens disponibles. Il s’agit notamment de la nature des matériaux de construction utilisés, la qualification de la main-d'œuvre spécialisée, l'organisation des chantiers et la compétitivité des entreprises privées.

Salah Benreguia - Alger (Le Soir)

Actuellement, il existe beaucoup d'entreprises privées nationales et leur nombre continue d'augmenter. Toutefois la main-d'œuvre qualifiée est rare. Il est désormais établi que les métiers de coffreur, ferrailleur, maçon et le personnel d'encadrement expérimenté sont plutôt des denrées rares.

Les spécialistes indiquent qu'actuellement l'Algérie possède environ 12.000 architectes pour 1.541 communes, soit un ratio de 8, également 2.500 ingénieurs soit un ratio de 2.

Pour la main-d'œuvre qualifiée, on enregistre 450.000 diplômés pour 900 centres de formation professionnelle.

Des chiffres en deçà des standards internationaux. Cette situation a fait que l'Algérie se trouve en déficit de main-d'œuvre pouvant mettre sur pied les projets lancés par les pouvoirs publics dans le domaine des travaux publics et du bâtiment.

Les candidats à ces emplois ne se bousculent guère, comme c'est le cas pour d'autres secteurs non moins importants. Cette situation préoccupe également le monde patronal.

Le Forum des chefs d'entreprises (FCE), lors d’une rencontre avec le ministère de la Formation professionnelle, tenue il y a quelques mois, a appelé les pouvoirs publics à prendre en charge cette problématique et a même proposé la création de mini-centres de formation au niveau des chantiers abritant les grands projets comme les barrages, les routes et les infrastructures sportives, afin de permettre aux apprentis ainsi qu'aux étudiants de s'imprégner des techniques nouvelles utilisées sur le terrain.

«Nos entreprises se plaignent d'un manque de maind'œuvre qualifiée», a déclaré le président du FCE Ali Haddad.

Même son de cloche chez l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Son président M. Kheloufi a soutenu, à maintes reprises, que les entreprises du BTPH peinent à trouver des ouvriers qualifiés pour leurs chantiers, «alors que le nombre de jeunes qui sont au chômage est devenu alarmant». Pour y remédier, M. Kheloufi propose d'élaborer un véritable plan de formation spécifique aux métiers du BTPH.

En attendant d’intéresser les jeunes aux métiers du bâtiment, les pouvoirs publics continuent de faire appel à l'expertise étrangère.

En effet, afin de réaliser ce défi dont l'importance est capitale pour le devenir des différents secteurs, l'Algérie fait appel aux entreprises étrangères.

S. B.



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