Algérie

Secteur du bâtiment et des travaux publics



D’après les estimations de la wilaya d’Alger, le secteur du bâtiment et des travaux publics dans la capitale aura besoin de pas moins de 160 000 employés d’ici l’année 2010. Cette estimation a été établie sur la base des données liées au grand nombre de chantiers lancés chaque année, mais en fonction de l’évolution du plan quinquennal prévoyant, entre autres projets, la réalisation de 100 000 logements dans la wilaya d’Alger. Nos interlocuteurs auprès de l’administration d’Alger nous informent, à ce propos, que « le nombre de personnes devant travailler dans le domaine du bâtiment vers l’année 2010 est estimé à 400 000 en tout. Actuellement 240 000 personnes travaillent dans ce domaine à Alger ». Il faut noter, à ce sujet, que les travailleurs du bâtiment représentent aujourd’hui 20% de l’ensemble des emplois de la capitale. Vers 2010, ce taux atteindra les 25% en comparaison avec le nombre global d’emplois dans la wilaya d’Alger. L’inconvénient majeur en ce qui concerne le renforcement des employés du domaine du bâtiment et des travaux publics sera manifestement la qualité de la main-d’œuvre employée. Un problème qui a été évoqué à maintes reprises par des professionnels du domaine qui estiment, d’ailleurs, que les formations assurées dans ce domaine devraient être revues et adaptées aux nouvelles réalités. Il y a lieu de signaler, justement, que le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) a indiqué, lors d’une rencontre organisée en octobre 2006, que le secteur du bâtiment souffre d’un grand déficit en matière de formation en signalant que l’Algérie a besoin de mettre à niveau pas moins de 50 000 employés dans ce domaine. Les besoins de la capitale en ce qui concerne la formation dans ce domaine sont certainement eux aussi très élevés en raison des nombreux chantiers engagés et à engager à Alger. « On parle aujourd’hui de revoir à la hausse les bourses perçues par les personnes formées au niveau des centres de formation afin d’élever de façon effective le niveau de ces personnes. Il serait également judicieux d’impliquer les stagiaires dans de véritables projets afin de leur permettre de se familiariser de façon effective avec la réalité du terrain au lieu de se contenter de cours théoriques. Ces personnes pourraient également être rémunérées afin de les encourager davantage », indiquent nos sources à la wilaya d’Alger. Par ailleurs, l’intervention de l’Etat dans les différents projets afin de contrôler leur déroulement pourrait également éviter un certain nombre de dépassements handicapant ce secteur. Certains entrepreneurs n’hésitent pas, par exemple, à faire de fausses déclarations en ce qui concerne le nombre d’employés engagés qui sont souvent bien moins nombreux sur le terrain que sur papiers. Ce genre de comportement qui fausse les statistiques retarde l’évolution d’un certain nombre de chantiers. Aussi, la sécurité au niveau des chantiers et l’évacuation des gravats générés lors des travaux sont des aspects fréquemment négligés par certaines entreprises. Là aussi un contrôle strict serait de rigueur afin de professionnaliser davantage ce secteur qui souffre à la fois d’un manque de qualification et du non-respect de la réglementation de la part de certains intervenants.


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