Ce projet va alléger la pression sur le CHU Nedir Mohamed où la demande en soins est supérieure à ses capacités humaines, organisationnelles et financières.La wilaya de Tizi Ouzou bénéficiera d'un centre hospitalo-universitaire de 500 lits. Annoncé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de la visite de travail effectuée dans la région le 16 juillet dernier, ce projet structurant allégera la pression sur le CHU Nedir Mohamed dont la demande en soins est supérieure à ses capacités humaines, organisationnelles et financières. Etablissement d'envergure régionale, englobant les wilayas limitrophes pour un bassin de population avoisinant 3,2 millions d'habitants, cet hôpital est saturé de l'avis même des praticiens.
La pression exercée sur cette infrastructure, réalisée en 1955, est très forte. Le taux d'occupation des lits avoisine les 100% pour l'ensemble des services, alors qu'il était de 55% en 2004. A titre d'exemple, l'établissement a pris en charge durant l'année 2011-2012, 55954 malades pour le seul service des urgences (PU de chirurgie) où l'on a enregistré 5260 actes opératoires.
En oncologie, quelque 1500 patients sont suivis médicalement et 120 cancers de sein y sont opérés chaque année. D'une capacité de 1100 lits, le CHU Nedir est doté de 42 services englobant l'ensemble des disciplines médico-chirurgicales, de biologie, de radiologie et autres explorations.
La forte affluence des malades due à l'absence d'une autre structure d'hospitalisation au chef-lieu de wilaya n'est pas sans incidences sur la qualité de la prise en charge médicale des patients. Les responsables qui s'étaient succédé à la tête de cette infrastructure avaient préconisé la nécessité d'un deuxième établissement hospitalier pour apporter de meilleurs soins et un cadre de travail convenable pour le personnel. «Dans le domaine de la santé, la wilaya de Tizi Ouzou nécessite et dans l'urgence, l'inscription en réalisation d'un centre hospitalo- universitaire, dont l'assiette se situe dans le pôle d'excellence de Oued Falli, qui soulagera l'actuel CHU qui n'est en fait qu'une vieille structure coloniale construite en 1953, qui peine, malgré les efforts à souligner de son équipe dirigeante, à satisfaire les patients affluant des wilayas avoisinantes. Notre wilaya vaut bien un centre hospitalier moderne à haute technologie et de haut standing», avait soutenu le président de l'APW Hocine Haroun devant le Premier ministre.
Et d'ajouter : «Trois hôpitaux de 60 lits, à Ouadhia, Ouacif et Maatkas attendent depuis trois ans d'être lancés faute de rallonge d'AP ou autres tracasseries administratives. Et certaines régions enclavées et éloignées des centres hospitaliers nécessitent l'inscription de pareilles structures, je cite en particulier la région de Bouzeguène où quatre APC dans une synergie commune ont dégagé un terrain pour accueillir pareil hôpital. Un hôpital mère-enfant est non moins indispensable. L'unique clinique d'accouchement digne de nom dont la wilaya dispose, Sbihi ne satisfait pas un tiers de la demande».
M.Haroun a soulevé en outre «le manque crucial de radiologues, problème auxquels nous n'avons pas encore trouvé de solution alors que, de l'avis des spécialistes nous disposons d'un matériel de radiologie de pointe», dit-il. De nombreuses insuffisances caractérisent le secteur de la santé à Tizi Ouzou, notamment les structures de proximité qui enregistrent un déficit en moyens techniques et humains. Faute de spécialistes et de matériel, seules les consultations de médecine générale y sont assurées. Parfois, même les produits nécessaires pour les premiers soins sont introuvables.
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Posté Le : 05/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahcène Tahraoui
Source : www.elwatan.com