Secteur de la Santé

Perspective - «Nous comptons beaucoup sur les concertations des prochaines assises nationales pour mettre en application une feuille de route capable d'optimiser et de rentabiliser la santé publique en Algérie».C'est ce qu'a déclaré le président du conseil national de l'ordre des médecins hier lors de la conférence-débat, qui a eu lieu au centre de presse de DK-News, sous le thème : «La santé en Algérie perspective et avenir». Il a fait savoir que tous les acteurs de la santé publique prendront part à cet important rendez-vous. A cet effet Bekkat Barkani a beaucoup insisté sur la création d'un conseil interministériel de santé composé des ministères de la Santé, des Finances, du Travail, et de la Solidarité, pour réfléchir sur les questions et trouver les solutions adéquates. Par ailleurs, estimant que l'Etat a déboursé une manne financière considérable pour la réalisation des édifices et infrastructures hospitalières, ainsi que pour les équipements et les ressources humaines (55 000 médecins à l'échelle nationale), le conférencier fait le constat que malgré cela le citoyen se plaint toujours de la piètre qualité des services d'établissements publics de santé. Selon lui, l'Algérie est un pays riche et il n'y a donc aucune raison pour que la santé publique reste ce mal qui ronge la société.En outre, il a attaqué certaines lois qui, selon lui, contribuent à la dégradation du système national de santé. Dans le même contexte, il a déploré l'absence d'une loi sur la déontologie de la profession. A ce propos, il a précisé qu'il est inadmissible que le médecin accumule les postes dans deux secteurs en même temps. Evoquant les maladies transmissibles et chroniques et leurs complications, il a insisté sur l'importance de la prévention primaire et secondaire dans la lutte efficace. Selon lui, la prévention primaire vise à assurer aux citoyens une bonne hygiène générale de l'environnement, par l'éradication des décharges publiques, la réduction du taux de monoxyde de carbone et dioxyde de carbone dans l'air et l'assèchement des mares d'eau dans les villes du sud du pays. Concernant la prévention secondaire le professeur a appelé à l'amélioration des conditions de dépistage des cancers, notamment celui du sein qui représente 30 % de l'ensemble des cancers en Algérie.