La situation des ports de Boumerdès empire. A Zemmouri, l'accès au port pour les chalutiers, les sardiniers et autres barques reste toujours aussi dangereux. «Heureusement que cette année, le mauvais temps a été rare, sinon on aurait pâti et notre activité aurait pris un sacré coup», commente un vieux pêcheur.La poissonnerie est également dans un état d'abandon malgré sa récente mise en service. La plupart des transactions commerciales se déroulent sur les quais au mépris des normes d'hygiène et de transparence commerciale. Heureusement que le confinement a freiné quelques peu les regroupements. Cela n'a pas empêché le prix de la sardine de s'envoler jusqu'à 750 DA/kg. La situation du port d'échouage de Boudouaou El Bahri est plutôt curieuse.
Conçu comme un abri pour les barques, le port a été surtout l'occasion d'un pillage de sable organisé. La belle plage qu'il y avait est aujourd'hui amputée de la partie en amont. Il serait question d'une suite des travaux quand la conjoncture financière du pays le permettra. Plutôt un grand gâchis écologique. La plage de Ras Djenet, elle, est le summum de la bêtise et de l'incompétence humaine. Une des plus belles plages du pays avec une berge d'or dont le fond marin, ni trop profond ni peu éloigné, était limpide.
Aujourd'hui, l'ensablement à la limite de l'envasement y est fréquent nécessitant de régulières interventions pour dessabler. C'est coûteux et très gênant pour les activités des pêcheurs locaux. Mais aussi un coup fatal pour le tourisme de qualité. Et même si l'affluence des estivants y est aussi importante, la plage a perdu de son charme d'antan.
Quant au projet d'un port de plaisance, il semble s'éloigner à perte de vue. Au même titre d'ailleurs que celui du chef-lieu de wilaya. Finalement, Rocher Noir n'aura pas de sitôt sa baie touristique de rêve où des yachts et des jets skis proposeraient des ballades en mer et où le transport maritime vers les ports périphériques (Alger, Azzefoun...) remplacerait les interminables embouteillages sur les axes routiers et les tracas des transports en commun. Bref, le secteur de la pêche a, lui aussi, besoin d'un programme de réanimation.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Hachemane
Source : www.elwatan.com