Algérie

Secteur de la pêche à Tipaza



Des ambitions à Gouraya Etrangement, l?animation des chantiers de cette localité côtière, relevée à chaque visite officielle, est absente en ce jour de semaine. Le projet de construction d?une salle omnisports à proximité d?un établissement scolaire est à l?arrêt. Un chantier qui enregistre des retards. Des amas de tessons de bouteilles de boisson alcoolisée et de cannettes de bière jonchent une partie de la placette non aménagée, qui surplombe le port de Gouraya. En plus de l?agriculture, le secteur de la pêche est une opportunité qu?il faut exploiter, au profit des jeunes de cette commune côtière. Une microentreprise créée dans le cadre du dispositif de l?Ansej, implantée à Gouraya, affiche déjà son ambition, en dépit des entraves bureaucratiques. Après la prise en charge à 70%, du programme de dotation des jeunes des 14 wilayas côtières en embarcations de pêche de 4,80 m, l?absence de programme plonge cette microentreprise dans les problèmes. Les promoteurs de Méba-Plast sont obligés pour le moment de faire le porte-à-porte à travers les wilayas du pays pour retrouver les clients. « Nous proposons des petites embarcations de pêche et de plaisance de bonne qualité et leurs prix défient toute concurrence », déclare Rachid. D?ailleurs, la microentreprise se dotera de représentations dans toutes les wilayas côtières. Déjà, elle est représentée à Oran, Béjaïa, Skikda et Annaba. Rachid et son frère ont toujours respecté les délais de livraison, selon les termes des conventions. La capacité de production des petites embarcations dans les ateliers de cette microentreprise du secteur de la pêche avoisine les 50 unités. La formation des jeunes est assurée sur les lieux. Les promoteurs de Méba-Plast proposent aux institutions en charge de soutenir et d?assister les personnes sans emploi (CNAC, Angem, Ansej) de signer des conventions, afin de pouvoir produire les petites embarcations, selon leurs moyens financiers. Les petites embarcations produites par Méba-Plast peuvent être exploitées pour l?activité de la pêche et même la plaisance. La résine, la fibre de verre, les additifs, le bois, telles sont les matières utilisées par le promoteur pour la fabrication des petites embarcations. Les prix varient suivant les types de barques. Celle de 3,65 m coûte 95 000 DA en TTC, celle de 4,30 m s?élève 132 000 DA, tandis que l?embarcation de 4,80 m est vendue à 156 000 DA. C?est grâce à leur père Ahmed, H?mida pour les intimes, aujourd?hui âgé de 80 ans, que Rachid est arrivé à monter cette microentreprise spécialisée dans la construction et la réparation navale. El Hadj H?mida construit les embarcations en bois, depuis 1937, avant de prendre sa retraite. Il se déplaçait jusqu?en Côte d?Ivoire pour choisir les troncs d?arbres nécessaires à la construction des navires. Cet architecte autodidacte en construction de navires a pu transmettre son savoir-faire à sa progéniture. « Je suis fier de mes enfants, nous lance-t-il, ce que vous voyez devant vous en polyester, je le concevais et le fabriquais en bois, bien avant l?Indépendance de notre pays », conclut-il. Sous le poids de l?âge, Hadj Mebarek Ahmed se contente de contempler la « naissance » des embarcations dans l?atelier de son fils Rachid, pour développer les petits métiers, afin d?atténuer la crise d?emploi chez les jeunes qui ne veulent pas se séparer de la mer. Méba-Plast est une microentreprise qui s?est illustrée lors des foires, grâce à la qualité de ses produits, d?autant plus que les jeunes ouvriers assurent le service après-vente.


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