La plage d'échouage du village les Falaises, dans la commune de Melbou, est dans un état de délabrement important. La piste de 10 mètres demeure non revêtue et les escaliers menant vers le quai d'échouage sont sévèrement dégradés.
La plateforme de du même quai est pour sa part complètement abîmée rendant risqué son usage. Plus loin, dans une petite baraque, se trouve un système de tractage qui aide à monter les barques. Abandonné, il est devenu inutilisable. « Voilà ce qui reste de la plage d'échouage pour laquelle des milliards ont été dépensés », nous déclarent, avec une grande déception, des pêcheurs habitués des lieux. Nos interlocuteurs, gagnés par le désarroi, s'interrogent sur leur avenir et disent avoir mis tout leur espoir dans le PPDRI (plan de proximité de développement rural intégré), un programme qui leur a déjà permis d'acquérir un matériel de pêche qu'ils n'auraient pas pu payer sans la contribution de ce dispositif d'aide. Aussi, ils disent ne demander qu'un « abri de pêche et l'aménagement des lieux » pour pouvoir travailler. Lancés récemment par la municipalité, les travaux d'aménagement ont été maintes fois suspendus en raison de la situation juridique litigieuse de certains terrains adjacents, nous informe t-on. Le litige concernant l'accès au quai est en voix de règlement selon le P/APC qui explique que les travaux ont été surtout retardés par les conditions climatiques défavorables.Les retards dans la réalisation d'une extension du quai, d'une piste ainsi que de locaux avec un emplacement pour les vingt barques qui forment la flottille locale les a fait plonger dans le désespoir. Certains se sont même « désistés » de l'opération, selon M. Mebarki, un bénéficiaire du dispositif d'aide déjà cité. Sur un autre plan, nos interlocuteurs évoquent des difficultés concernant leurs relations avec les banques. « Les décisions d'octroi du concours financier du Fonds du développement rural et de la mise en valeur des terres par concession nous ont été attribuées le 28 juin 2008. L'aval nous a été donné par l'ANSEJ et la direction de la pêche, sauf qu'au niveau de l'agence BADR d'Aokas les choses ne sont toujours pas claires. La banque tarde à nous délivrer les chèques demandés. A chaque fois que nous y retournons, on nous demande d'attendre et l'attente dure sans aucune explication », déclare un pêcheur. « L'intervention des autorités est très souhaitée avant l'arrivée de la période estivale », ajoute-t-il.
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Posté Le : 21/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mounir O.
Source : www.elwatan.com