Secteur de l'énergie et des mines: Un symposium pour mieux gérer les risques

Les travaux de la deuxième édition du symposium international sur la maintenance et la maîtrise des risques ont été lancés, hier, à Oran en présence d'experts nationaux et internationaux venus de différents horizons. Au programme de cette première journée des travaux, trois tables rondes, animées par des experts algériens, français et américains, sous forme de conférences ponctuées par des débats ouverts sur la thématique de la «maintenance entre droit et expertise». Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, M. Fayçal Abbès, a tenu à préciser que le thème choisi par les organisateurs du symposium, cette année, «constitue une préoccupation majeure pour le secteur de l'énergie et des mines en Algérie en égard à la nature des activités et aux risques potentiels qui y sont associés, sur les travailleurs, sur les populations riveraines et sur l'environnement». Le représentant du ministère de l'Energie et des Mines a indiqué, dans ce même ordre d'idées, qu'il est « inadmissible que des pertes en vies humaines continuent à être enregistrées, chaque année, sans que les leçons nécessaires ne soient tirées». «Nous ne pouvons pas laisser perdurer des situations dangereuses, quand il est possible de les éviter», a-t-il ajouté. Fort de cette conviction, le conférencier a estimé que le «rapprochement entre l'université et le monde industriel s'avère d'une nécessité absolue» et que le savoir scientifique et technique, intégré aux besoins du progrès économique et social, reste le «moteur du développement durable où la ressource humaine constitue, à la fois, le moyen et la finalité.» M. Abbès ne manquera pas de rappeler, par ailleurs, le vaste programme de mise à niveau dans lequel s'est engagé le département qu'il représente, à travers notamment la sécurisation et la fiabilisation des installations de production GPL, la rénovation de plus de 8.000 km de pipelines, la réhabilitation de toutes les raffineries du pays, la délocalisation de plusieurs centres de stockage de carburants, la déviation de bon nombre de canalisations traversant des centres urbains et la modernisation des systèmes de contrôle par la mise en place d'une instrumentation de haute technologie, entre autres. Et d'ajouter : «par son caractère international, ce symposium démontre, si besoin est, que la question des risques et de l'environnement est une préoccupation commune qui déborde du cadre des frontières des Etats-Nations». Par ailleurs, la première table ronde de ce symposium, consacrée à la thématique de « la maintenance entre le droit et l'expertise», s'est caractérisée par un vif débat qui a mis face à face deux écoles juridico-techniques, à savoir l'école française et l'école anglo-saxonne. Les différents intervenants ont expliqué, à tour de rôle, chacun se basant sur l'expérience qu'il a acquise dans son propre pays, le rôle et la compétence du juge et de l'expert face aux interrogations des victimes. Co-organisé par l'Université d'Oran Es-Sénia et l'Ecole nationale de l'industrie minérale ENIM-Rabat (Maroc), ce symposium de deux jours est placé sous le haut patronage des ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de l'Energie et des Mines.