Algérie

SECTEUR DE L'EDUCATION NATIONALE Les propositions de la CNAE pour sortir de la crise



Rien n'est encore réglé dans le secteur de l'éducation, ébranlé depuis la rentrée scolaire par plusieurs mouvements de protestation. L'issue de la prochaine rencontre entre la tutelle et les syndicats autonomes, du moins pour la Coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE), est déterminante.
La Coordination s'attend, en effet, à ce que les propositions qu'elle vient de remettre au ministère de tutelle soient prises en considération. En ce sens, la Coordination nationale des adjoints de l'éducation, affiliée au SNTE, compte, précise M. Fertaki, «peser de tout son poids lors du prochain round de négociations pour arracher l'ensemble des points contenus dans sa plateforme de revendications». Il s'agit, principalement, rappelons-le, de «la révision du statut particulier de la corporation à travers la classification à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement et le droit à la promotion» Aussi, selon les termes du mémorandum remis au ministère et dont nous détenons une copie, la CNAE suggère pour ce qui est du statut particulier de la corporation, notamment dans le chapitre «promotion et classification des adjoints de l'éducation» trois points qu'elle considère «dignes de garantir un plan de carrière équitable et juste pour les travailleurs de ce corps» Il s'agit, en fait, lit-on dans ce document de «la classification à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement des adjoints de l'éducation. De la classification de l'adjoint de l'éducation principal à la catégorie 11 et enfin, le guide pédagogique à la catégorie 12». Concernant les conditions de promotion au grade de conseiller de l'éducation, d'adjoint de l'éducation principal et de guide pédagogique, les rédacteurs du document proposent une liste de critères ayant trait, entre autres, au nombre d'années de service effectifs passées dans l'ancien poste. Pour ce qui est du recrutement, objet, s'il en est, d'une grande controverse dans le secteur de l'éducation, la Coordination plaide pour le changement des conditions actuelles d'accès auxdits postes. Dans ce sens, «les candidats au poste d'adjoint de l'éducation doivent être titulaires d'un bac+3 ou d'un DEA.» Sur un autre chapitre, la Coordination suggère «la révision à hauteur de 30% du salaire de base des primes accordées aux adjoints de l'éducation assurant des permanences dans les internats et à hauteur de 20% pour ceux assurant celle de la demi-pension», est-il mentionné dans ce document. Cela étant, précise M. Fertaki, «la Coordination, qui a gelé sa dernière grève et décidé de reprendre le dialogue avec le ministère de tutelle, reste, toutefois, mobilisée et attentive aux aspirations de la base». Ainsi donc, le sort de l'année scolaire qui a commencé dans le fracas dépendra, en grande partie, de la suite que devrait donner le ministère de l'Education nationale aux revendications des syndicats autonomes de l'éducation.


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