Malgré le nombre record de nouveaux établissements réalisés dans le secteur de l'éducation à Blida, les insuffisances persistent et tardent à être comblées, notamment en matière de transport scolaire.
Le secteur de l'éducation dans la wilaya de Blida a réceptionné, rien que pour la dernière rentrée scolaire, 16 collèges pour l'enseignement moyen, alors que ce chiffre représente le nombre de CEM construits à Blida pendant toute une décennie (1991-2000). Un véritable record, selon les dires de la directrice locale de l'éducation nationale. La plupart de ces nouveaux établissements sont construits dans des quartiers et des cités à forte concentration d'habitants et dont les logements n'ont été attribués à leurs bénéficiaires que récemment. Ces nouveaux CEM sont ainsi implantés, notamment, dans les localités de Ouled Yaïch, Beni Mered, Bouinan et Oued El Alleug.D'anciens CEM ont par ailleurs connu des opérations d'extension, ce qui a permis la réalisation de 100 classes de plus. La même wilaya bénéficiera aussi, dans quelques années, de 10 nouveaux collèges, dont 2 sont déjà en cours de réalisation. Cela afin de permettre de scolariser, de manière convenable les 100 000 collégiens que compte la wilaya de Blida. Toujours durant l'année écoulée, le même secteur a réceptionné 8 groupes scolaires et a bénéficié de l'extension de certaines anciennes écoles.Pour ce qui est de l'enseignement secondaire, la wilaya de Blida, qui compte 36 lycées, bénéficiera aussi dans un futur proche de 7 nouveaux établissements pour le palier secondaire. Les travaux de réalisation de 4 lycées ont déjà été lancés. Ces établissements sont implantés à Bouarfa, Soumaâ et Bouinan, entre autres. Lors d'un forum organisé récemment au siège de la wilaya, Mme Derdeg Malika, directrice de l'académie de Blida, qui a présenté un bilan exhaustif de son secteur, nous a affirmé qu'afin d'élever le niveau des élèves des trois paliers et d'être à leur écoute de manière permanente, le recours aux psychologues est plus qu'une nécessité dans tous les établissements scolaires de la wilaya.« Nous comptons mettre un psychologue dans chaque école primaire, CEM ou lycée, car il est de notre devoir d'écouter et d'orienter nos élèves qui ont des problèmes quelque part, surtout ceux qui sont en phase d'adolescence », insiste-t-elle. Il est également question de généraliser les cantines et les demi-pensions à travers les établissements d'enseignement pour arriver à un taux de 100% au lieu de 53% actuellement, car un élève bien nourri et à temps augmente ses chances de réussir dans sa scolarité.Ceci étant, le secteur de l'éducation à Blida se heurte à plusieurs problèmes dont les solutions tardent à venir. A titre d'exemple, 15 écoles primaires situées notamment à Bouarfa, Bouinan, Ouled Slama, Larbaâ, Meftah et Djebabra, des localités qui ont souffert des affres du terrorisme, demeurent toujours fermées. Avec le retour progressif des citoyens dans leurs douars, l'ouverture de ces établissements ne cesse d'être revendiquée par la population locale.L'inexistence de bus assurant le transport scolaire constitue aussi un véritable problème pour des centaines d'écoliers habitant loin de leurs établissements scolaires et qui ne trouvent pas de moyens de transport pour arriver à destination. Certains parcourent près de 10 km (aller-retour) pour suivre leurs cours. D'après les estimations de la direction de l'éducation de la wilaya de Blida, les 49 bus qui ont été affectés à cet effet demeurent largement insuffisants. D'ailleurs, le manque en la matière est estimé, d'après cette même administration, à pas moins de 30 bus. Ces besoins se font surtout ressentir à Ouled Yaïch, Bouarfa, Boufarik, Bougara, Oued El Alleug et surtout Mouzaïa et ses 50 fermes éparpillées ça et là.A souligner dans ce même ordre d'idées que des parents d'élèves habitant sur la route de Chréa (rue Slimane Chaâchou, commune de Blida), viennent de solliciter, à travers un écrit, le ministre de la Solidarité nationale pour que les 250 écoliers de ce quartier bénéficient du transport scolaire, car ces derniers sont obligés de parcourir quotidiennement plus de 6 km pour pouvoir rejoindre leurs classes. D'autres problèmes caractérisent par ailleurs le secteur de l'éducation à Blida, tels que la gestion pas souvent transparente des 'uvres sociales, l'existence de plusieurs livres scolaires manquant de pages' « Certes, on a fait beaucoup de réalisations pour le secteur, mais ce n'est pas encore suffisant », reconnaît en définitive la directrice de l'éducation de la wilaya de Blida.
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Posté Le : 31/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Benzerga
Source : www.elwatan.com