Algérie

Secteur de L?apiculture à Boumerdès



Une activité délaissée Depuis plus de cinq ans, l?apiculture subit une régression sans précédent. » C?est le constat que fait un spécialiste du domaine, à la retraite, dans la wilaya de Boumerdès. « Avant, l?apiculture était le fleuron de l?économie locale », ajoute-t-il. Pour mieux nous renseigner sur la situation, nous nous sommes rapprochés de la Coopérative agricole des services spécialisés en apiculture (CASSA), située sur l?axe routier reliant Les Issers à Timezrit. Créée en 1969, elle est, selon nos sources, l?une des plus anciennes sur tout le territoire national et l?une des rares qui active aujourd?hui dans ce domaine. Elle regroupe 612 coopérateurs. « Depuis le début, le but tracé par ses premiers coopérants n?est que la promotion de l?apiculture et l?extension de l?activité apicole », nous confie Djematen Ali, directeur de la coopérative. « Notre objectif est de collecter la production des coopérateurs au niveau de la wilaya et même dans d?autres régions », ajoute-t-il. Il précise, en revanche, que la coopérative qu?il dirige est loin d?atteindre ses objectifs. « Notre problème majeur demeure la concurrence déloyale du privé », a-t-il déclaré. Par conséquent, la coopérative connaît des problèmes majeurs qui risquent de la paralyser, compromettant ainsi l?avenir de ses travailleurs. Au sujet des activités de cette coopérative, M. Djematen cite, entre autres, la récolte et la collecte du miel et son emballage, la transformation de la cire, l?assistance technique et la formation au profit des apiculteurs, ainsi que l?élevage des abeilles reines et l?approvisionnement en gelée royale qui sert de nourriture pour le couvain. Par le passé, la coopérative produisait annuellement 10 000 essaims destinés à l?accroissement du rucher algérien, nous confie-t-on, en outre. « On est parmi les premiers à produire la gelée royale et le pollen (un produit de la ruche) », nous avoue un ex-membre de cette coopérative. « Aujourd?hui, notre établissement, qui peut traiter jusqu?à 80 tonnes de miel par an, s?éloigne peu à peu de sa vocation première », déplore-t-il. A qui la faute ? « Compte tenu de l?importance de l?abeille pour le produit agricole, d?une manière générale, les pouvoirs publics doivent s?impliquer d?avantage », recommande-t-on. « Malgré les capacités de production élevées de la coopérative, nous n?avons bénéficié d?aucun programme de subvention de la part des autorités », dit M. Djematen. A cela s?ajoutent la désorientation des coopérateurs et le manque de programmes et de plans de travail. « Notre souhait est d?élaborer des programmes de travail ainsi que le repeuplement du rucher algérien, chose qu?on n?a pas pu faire cette année, ajoute-t-il. Aujourd?hui, ce n?est plus comme avant, les vergers et les différents champs d?arbres fruitiers, les eucalyptus qui faisaient la beauté de la nature, disparaissent et les abeilles ne se retrouvent plus. Ainsi, on assiste, ces derniers temps, à une amère réalité trop préjudiciable pour l?apiculture. » « La multiplication d?incendies et d?actes de vandalisme envers la flore tue l?apiculture en réduisant les territoires des abeilles », s?indigne-t-on encore. `Concernant l?exportation des produits apicoles, notre interlocuteur tient à rappeler qu?« auparavant, la production était en nette progression, mais on a exporté beaucoup plus des techniques que du miel ». Abordant les maladies qui touchent les abeilles, le responsable de la CASSA met en garde les apiculteurs contre le danger du Varroa et autres produits qui peuvent être nocifs pour l?abeille. Pour cela, il préconise le lancement de campagnes de sensibilisation et une prise en charge du programme par l?Etat.




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