Algérie - Revue de Presse

Secteur de l?agriculture à Bouira



Une vocation menacée La vocation agricole, dont la wilaya de Bouira se réclame essentiellement, est-elle menacée dans sa globalité ? Subsidiairement, l?aspect environnemental lié à cette vocation, qui encourage notamment le développement des cultures arboricoles fruitières, n?est-il pas en train de subir le contrecoup du sort réservé justement à cette même vocation ? Le directeur des services agricoles (DSA) à Bouira est formel : aucun pouce de bonne terre ne sera détourné de sa vocation initiale. Le wali qui veille tout aussi jalousement sur la préservation des terres à haute valeur agricole vient de fournir la preuve de sa détermination à défendre le patrimoine agricole dans toute son intégralité. En face du village Saïd Abid, une localité à 5km de Bouira, de l?autre côté de la RN18, s?étend une vingtaine de bonnes terres appartenant à un privé. Celui-ci a décidé, il y a quelques jours, de les céder à un autre privé pour lotir et construire des bâtiments destinés à être soit vendus, soit loués. D?entrée, ce dernier rase entre 20 et 30 sapins qui bordent le chemin qui délimite ce champ à l?ouest. Ce massacre a fait réagir la Conservation des forêts, mais les mesures qu?elle a dû prendre n?ont pas été communiquées. Le conservateur s?est rendu à une réunion et le chef du personnel ne s?est pas cru autorisé à parler à sa place. Au sujet des 55 ha de bonnes terres concédées à l?ouest de Bouira pour l?extension de la ville, le responsable du secteur agricole a fait remarquer d?abord qu?une commission interministérielle a étudié le cas et conclu à leur affectation à ce projet urbain. Le même responsable a ajouté, pour justifier si besoin, une telle décision, que vue de Draâ El Borj, une vue imprenable, la parcelle de 55 ha constitue un enclavement compris entre, à l?est, le stade olympique et les bâtiments alentours et à l?ouest, les premières constructions de Aïn Turck. Cependant, afin de s?opposer à d?éventuels projets d?extension qui pourraient ambitionner de toucher le village Saïd Abid, le DSA affirme avoir pris les devants en encourageant les exploitations agricoles collectives existant entre Bouira et ce village à se lancer dans les cultures maraîchères sous plastique et les plantations d?arbres fruitiers. C?est aussi dans cette optique que s?inscrit le gel du projet de LSP pour lequel 45 ha de bonnes terres allant de l?ancien marché à bestiaux à l?hôtel Nassim aurait été décidé.Il ne faut rien moins que l?application ferme des instructions du président de la République au sujet des terres à haute valeur agricole si l?on veut sauver la vocation agricole de cette wilaya, qui n?en a pas d?autres, et endiguer le désastre d?une politique urbaniste tous azimuts.


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