Algérie

Secteur agricole : Les réformes passées au crible par Oxford Group


Après les institutions financières, comme la Banque mondiale ou le FMI, c'est au tour du cabinet Oxford Business Group de passer en revue le secteur agricole algérien. Dans un rapport publié jeudi dernier, il est souligné : «Soucieuse de mettre un terme à  la hausse des prix alimentaires et de promouvoir l'autosuffisance, l'Algérie a lancé une série de nouveaux projets visant à  renforcer sa sécurité alimentaire – notamment des travaux d'irrigation, des exemptions de taxes pour les producteurs locaux et des mesures de soutien aux initiatives privées – avec un succès qui va croissant». Dans ce document, le groupe Oxford met en exergue le lien étroit entre l'orientation des politiques du développement menées actuellement et les tensions sociales qui guettent le pays à  l'ombre de la conjoncture mondiale actuelle et les défis relatifs à  la sécurité alimentaire qui ébranlent de plus en plus la scène internationale. Il est noté à  cet égard : «Le gouvernement cherche à  limiter les importations et à  développer la production locale pour réduire la dépendance du pays et sa vulnérabilité aux variations chaotiques des prix des denrées alimentaires. Pour mettre un frein aux importations, les autorités ont relevé les tarifs douaniers dans le budget 2010, notamment sur les importations de blé réalisées par des sociétés étrangères. A la fin de l'année 2010, le gouvernement a décidé de remettre en vigueur les droits de douane sur 36 produits agricoles et agroalimentaires qui avaient été supprimés dans le cadre de l'accord d'association signé par l'Algérie avec l'Union européenne, même si certaines de ces taxes ont été suspendues temporairement à  la suite d'émeutes liées aux prix alimentaires au début janvier. Ces émeutes ont mis en évidence à  quel point la conduite de telles politiques peut àªtre délicate».                                       
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