Algérie

Secret de polichinelle



Les dirigeants de pays arabes et musulmans, qui entretiennent des relations discrètes ou secrètes avec l'entité sioniste, doivent-ils craindre l'étalage public, un jour ou l'autre, de leurs contacts secrets avec l'entité sioniste, à l'ombre de l'éclatement du scandale de la réunion à Rome entre la ministre libyenne des Affaires étrangères et le ministre israélien des Affaires étrangères ' Najla Mangoush, la désormais ex-ministre des Affaires étrangères de la Libye, en sait quelque chose sur la divulgation de la rencontre qu'elle a eue avec le ministre israélien des Affaires étrangères, qui lui a coûté sa place, son honneur et ébranlé tout son pays. Il a suffi d'une annonce par le bureau du ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, le 26 août dernier, relatant la rencontre dans un média israélien qu'il avait eu plus tôt le mois dernier avec son homologue libyenne Najla Mangoush, pour que des vies basculent dans le néant et des carrières politiques se brisent. Car, c'est tout le gouvernement d'union nationale, présidé par Abdelhamid Dbeibah, qui se retrouve éclaboussé par cette affaire qui a provoqué la colère et l'indignation de tous les Libyens, même si on tente de convaincre l'opinion que cela n'engage que la responsabilité de la ministre des Affaires étrangères. Et c'est une affaire qui va au-delà de la Libye. Malgré les déclarations dimanche 3 septembre du Premier ministre israélien Netanyahu à la chaîne chypriote ÁÍÔ1, lors d'une visite dans ce pays, rassurantes à l'endroit des dirigeants arabes et des dirigeants musulmans avec lesquels «Israël a entretenu d'innombrables contacts confidentiels», admettant que la divulgation de la rencontre entre son ministre des Affaires étrangères et son homologue libyenne n'avait pas été «bénéfique» et constituait «une exception à la règle» des contacts confidentiels, et qu'il veillerait à ce que cela ne se reproduise pas, le risque demeure très pesant. Le Premier ministre israélien semble craindre une perte de confiance de ces dirigeants arabes et musulmans avec lesquels Israël entretien de nombreux contacts discrets, ainsi que d'autres qui seraient tentés de s'engager dans cette voie pour le moins qu'on puisse dire aventureuse, et en même temps, il fait endosser la responsabilité à son ministre des Affaires étrangères. Mais ce dernier peut-il vraiment agir et divulguer une rencontre «informelle et discrète» sans l'accord de Netanyahu ' Et s'il l'a fait en concertation avec son Premier ministre, que peut-il bien viser 'En tout cas, une chose est sûre, Israël n'a pas l'habitude de divulguer ce genre de contacts. Etant persuadé que toute normalisation avec la Libye fait partie de l'impossible, d'autant que le pays n'a pas retrouvé sa stabilité, avec deux gouvernements à la commande, l'un installé à l'Est et le second à l'Ouest, ce qui rend pareille tentative presque insignifiante, cette divulgation ressemble à une menace qui tord la main d'autres dirigeants tentés, peut-être, de se retirer des contacts secrets. Dans ce cas, le message de la divulgation de la réunion de Rome ressemblerait à cela, «voilà ce qui peut vous arriver si on révélait publiquement les contacts que vous entretenez avec Israël». Dans l'interview accordée à la chaîne chypriote ÁÍÔ1, Netanyahu a bien reconnu «qu'il est très important de maintenir ces canaux discrets qui peuvent éventuellement s'épanouir et se transformer en relations ouvertes, mais pas nécessairement de manière incontrôlée».


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