Algérie

Secret de la manipulation mentale et de la torture de la CIA Kubark de Grégoire Chamayou



Dans l'introduction de Kubark, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
Dans l'introduction de Kubark, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
C'est en pleine guerre froide que l'agence d'espionnage américaine a rédigé en 1963 ce manuel d'interrogatoire dont le nom de code est Kubark.
Cette brochure, portant le cryptonyme de la CIA, serait restée toujours secrète, n'était pas la demande de déclassification introduite le journal Le Baltimor Sun en 1994 dans le cadre des enlèvements, tortures et meurtres commis dans le Honduras. Le bréviaire des pratiques raffinées de la torture sera rendu public en 1997. Le livre portant le titre éponyme est sorti chez la Découverte dans le label Zone. Même si on ne trouvera pas de mode d'emploi détaillé des pratiques de la torture, néanmoins de nombreux passages sont censurés par la CIA, des paragraphes de cette édition sont de fait caviardés. Ce livre renseigne sur les plus basses pratiques de la CIA. Mais sans doute d'autres agences de renseignement. Le côté sombre de l'homme y est mis à nu. Même s'il y a eu ces dernières années Abou Ghraib, la Centrale américaine de renseignement veut éviter le scandale en censurant une partie de son bréviaire de la torture.
Dans l'introduction, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
"Le manuel est destiné au contre-espionnage : comment faire craquer sous la question des agents adverses ' Comment briser des sujets particulièrement résistants ' Différents procédés sont exposés, divisés en non coercitifs et coercitifs et ordonnés par ordre de pression croissante." Tout serait parti donc de cette question : "Que se passe-t-il dans les geôles staliniennes, dans les cachots hongrois et dans les camps chinois pour que ceux qui en sortent se mettent à faire les perroquets '"
"La première hypothèse fut que les Chinois et Soviétiques avaient recours à des techniques non conventionnelles, à la fois" plus récentes et plus subtiles... "Ce qui donna lieu aux premières expériences aussi bizarres que criminelles... Cette première phase d'expérimentations psychopharmacologiques ne déboucha sur aucun résultat probant. On réussit juste à transformer certains sujets en légumes et à en tuer d'autres". Une autre analyse fut lancée avec la collaboration de deux professeurs de l'université Cornell en 1956. Ceux-ci expliquèrent que "le moyen idéal pour briser un prisonnier est de le placer en isolement consistant à les priver de tout contact, à les soumettre à de longues périodes de stress en rapport avec l'interrogatoire". La conclusion est que "l'isolement radical et la privation sensorielle désorientent les sujets et amoindrissent leurs capacités de résistance. Ce qui convenait à la CIA". Grégoire Chamayou écrit que "la torture psychologique contemporaine est née de la rencontre du goulag et de la psychologie américaine. Ces procédés de torture escamotent la violence. Non seulement ils ne laissent pas de traces compromettantes sur les corps, mais ils ôtent aussi à leurs victimes la possibilité de témoigner de l'intensité de leur calvaire. Une fois mis en mots, les tourments qu'elles ont endurés paraîtront quasiment anodins, sans rien de spectaculairement terrible. Si l'on est, bien sûr, immédiatement révulsé par le récit d'une séance de brûlures à la cigarette, de tabassages ou de viols, l'on est plus difficilement peut-être par le compte-rendu de longues heures passées debout contre un mur".
En ce sens, dans son livre Les Mécanismes de destruction de l'autre, cité par Chamayou, selon la psychothérapeute Françoise Sironi, "le but majeur de la torture n'est pas la recherche du renseignement. L'intention première de la torture est de briser les résistants au système et de terroriser la population entière."
Ecrit dans un style lourd, parfois décousus, Kubark est surtout important car il montre combien le service de renseignements qu'est la CIA a mis à contribution l'université pour affiner les pratiques de la torture. Ce texte qui était inédit rappelle combien les droits de l'homme s'arrêtent devant le mur de la sécurité américaine.
H. A.Dans l'introduction de Kubark, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
Par Hamid A.
C'est en pleine guerre froide que l'agence d'espionnage américaine a rédigé en 1963 ce manuel d'interrogatoire dont le nom de code est Kubark.
Cette brochure, portant le cryptonyme de la CIA, serait restée toujours secrète, n'était pas la demande de déclassification introduite le journal Le Baltimor Sun en 1994 dans le cadre des enlèvements, tortures et meurtres commis dans le Honduras. Le bréviaire des pratiques raffinées de la torture sera rendu public en 1997. Le livre portant le titre éponyme est sorti chez la Découverte dans le label Zone. Même si on ne trouvera pas de mode d'emploi détaillé des pratiques de la torture, néanmoins de nombreux passages sont censurés par la CIA, des paragraphes de cette édition sont de fait caviardés. Ce livre renseigne sur les plus basses pratiques de la CIA. Mais sans doute d'autres agences de renseignement. Le côté sombre de l'homme y est mis à nu. Même s'il y a eu ces dernières années Abou Ghraib, la Centrale américaine de renseignement veut éviter le scandale en censurant une partie de son bréviaire de la torture.
Dans l'introduction, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
"Le manuel est destiné au contre-espionnage : comment faire craquer sous la question des agents adverses ' Comment briser des sujets particulièrement résistants ' Différents procédés sont exposés, divisés en non coercitifs et coercitifs et ordonnés par ordre de pression croissante." Tout serait parti donc de cette question : "Que se passe-t-il dans les geôles staliniennes, dans les cachots hongrois et dans les camps chinois pour que ceux qui en sortent se mettent à faire les perroquets '"
"La première hypothèse fut que les Chinois et Soviétiques avaient recours à des techniques non conventionnelles, à la fois" plus récentes et plus subtiles... "Ce qui donna lieu aux premières expériences aussi bizarres que criminelles... Cette première phase d'expérimentations psychopharmacologiques ne déboucha sur aucun résultat probant. On réussit juste à transformer certains sujets en légumes et à en tuer d'autres". Une autre analyse fut lancée avec la collaboration de deux professeurs de l'université Cornell en 1956. Ceux-ci expliquèrent que "le moyen idéal pour briser un prisonnier est de le placer en isolement consistant à les priver de tout contact, à les soumettre à de longues périodes de stress en rapport avec l'interrogatoire". La conclusion est que "l'isolement radical et la privation sensorielle désorientent les sujets et amoindrissent leurs capacités de résistance. Ce qui convenait à la CIA". Grégoire Chamayou écrit que "la torture psychologique contemporaine est née de la rencontre du goulag et de la psychologie américaine. Ces procédés de torture escamotent la violence. Non seulement ils ne laissent pas de traces compromettantes sur les corps, mais ils ôtent aussi à leurs victimes la possibilité de témoigner de l'intensité de leur calvaire. Une fois mis en mots, les tourments qu'elles ont endurés paraîtront quasiment anodins, sans rien de spectaculairement terrible. Si l'on est, bien sûr, immédiatement révulsé par le récit d'une séance de brûlures à la cigarette, de tabassages ou de viols, l'on est plus difficilement peut-être par le compte-rendu de longues heures passées debout contre un mur".
En ce sens, dans son livre Les Mécanismes de destruction de l'autre, cité par Chamayou, selon la psychothérapeute Françoise Sironi, "le but majeur de la torture n'est pas la recherche du renseignement. L'intention première de la torture est de briser les résistants au système et de terroriser la population entière."
Ecrit dans un style lourd, parfois décousus, Kubark est surtout important car il montre combien le service de renseignements qu'est la CIA a mis à contribution l'université pour affiner les pratiques de la torture. Ce texte qui était inédit rappelle combien les droits de l'homme s'arrêtent devant le mur de la sécurité américaine.
C'est en pleine guerre froide que l'agence d'espionnage américaine a rédigé en 1963 ce manuel d'interrogatoire dont le nom de code est Kubark.
Cette brochure, portant le cryptonyme de la CIA, serait restée toujours secrète, n'était pas la demande de déclassification introduite le journal Le Baltimor Sun en 1994 dans le cadre des enlèvements, tortures et meurtres commis dans le Honduras. Le bréviaire des pratiques raffinées de la torture sera rendu public en 1997. Le livre portant le titre éponyme est sorti chez la Découverte dans le label Zone. Même si on ne trouvera pas de mode d'emploi détaillé des pratiques de la torture, néanmoins de nombreux passages sont censurés par la CIA, des paragraphes de cette édition sont de fait caviardés. Ce livre renseigne sur les plus basses pratiques de la CIA. Mais sans doute d'autres agences de renseignement. Le côté sombre de l'homme y est mis à nu. Même s'il y a eu ces dernières années Abou Ghraib, la Centrale américaine de renseignement veut éviter le scandale en censurant une partie de son bréviaire de la torture.
Dans l'introduction, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
"Le manuel est destiné au contre-espionnage : comment faire craquer sous la question des agents adverses ' Comment briser des sujets particulièrement résistants ' Différents procédés sont exposés, divisés en non coercitifs et coercitifs et ordonnés par ordre de pression croissante." Tout serait parti donc de cette question : "Que se passe-t-il dans les geôles staliniennes, dans les cachots hongrois et dans les camps chinois pour que ceux qui en sortent se mettent à faire les perroquets '"
"La première hypothèse fut que les Chinois et Soviétiques avaient recours à des techniques non conventionnelles, à la fois" plus récentes et plus subtiles... "Ce qui donna lieu aux premières expériences aussi bizarres que criminelles... Cette première phase d'expérimentations psychopharmacologiques ne déboucha sur aucun résultat probant. On réussit juste à transformer certains sujets en légumes et à en tuer d'autres". Une autre analyse fut lancée avec la collaboration de deux professeurs de l'université Cornell en 1956. Ceux-ci expliquèrent que "le moyen idéal pour briser un prisonnier est de le placer en isolement consistant à les priver de tout contact, à les soumettre à de longues périodes de stress en rapport avec l'interrogatoire". La conclusion est que "l'isolement radical et la privation sensorielle désorientent les sujets et amoindrissent leurs capacités de résistance. Ce qui convenait à la CIA". Grégoire Chamayou écrit que "la torture psychologique contemporaine est née de la rencontre du goulag et de la psychologie américaine. Ces procédés de torture escamotent la violence. Non seulement ils ne laissent pas de traces compromettantes sur les corps, mais ils ôtent aussi à leurs victimes la possibilité de témoigner de l'intensité de leur calvaire. Une fois mis en mots, les tourments qu'elles ont endurés paraîtront quasiment anodins, sans rien de spectaculairement terrible. Si l'on est, bien sûr, immédiatement révulsé par le récit d'une séance de brûlures à la cigarette, de tabassages ou de viols, l'on est plus difficilement peut-être par le compte-rendu de longues heures passées debout contre un mur".
En ce sens, dans son livre Les Mécanismes de destruction de l'autre, cité par Chamayou, selon la psychothérapeute Françoise Sironi, "le but majeur de la torture n'est pas la recherche du renseignement. L'intention première de la torture est de briser les résistants au système et de terroriser la population entière."
Ecrit dans un style lourd, parfois décousus, Kubark est surtout important car il montre combien le service de renseignements qu'est la CIA a mis à contribution l'université pour affiner les pratiques de la torture. Ce texte qui était inédit rappelle combien les droits de l'homme s'arrêtent devant le mur de la sécurité américaine.
H. A.Dans l'introduction de Kubark, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
Par Hamid A.
C'est en pleine guerre froide que l'agence d'espionnage américaine a rédigé en 1963 ce manuel d'interrogatoire dont le nom de code est Kubark.
Cette brochure, portant le cryptonyme de la CIA, serait restée toujours secrète, n'était pas la demande de déclassification introduite le journal Le Baltimor Sun en 1994 dans le cadre des enlèvements, tortures et meurtres commis dans le Honduras. Le bréviaire des pratiques raffinées de la torture sera rendu public en 1997. Le livre portant le titre éponyme est sorti chez la Découverte dans le label Zone. Même si on ne trouvera pas de mode d'emploi détaillé des pratiques de la torture, néanmoins de nombreux passages sont censurés par la CIA, des paragraphes de cette édition sont de fait caviardés. Ce livre renseigne sur les plus basses pratiques de la CIA. Mais sans doute d'autres agences de renseignement. Le côté sombre de l'homme y est mis à nu. Même s'il y a eu ces dernières années Abou Ghraib, la Centrale américaine de renseignement veut éviter le scandale en censurant une partie de son bréviaire de la torture.
Dans l'introduction, Grégoire Chamayou nous apprend que la nouvelle doctrine de la torture est née de la grande peur que nourrissait Washington du bloc communiste.
"Le manuel est destiné au contre-espionnage : comment faire craquer sous la question des agents adverses ' Comment briser des sujets particulièrement résistants ' Différents procédés sont exposés, divisés en non coercitifs et coercitifs et ordonnés par ordre de pression croissante." Tout serait parti donc de cette question : "Que se passe-t-il dans les geôles staliniennes, dans les cachots hongrois et dans les camps chinois pour que ceux qui en sortent se mettent à faire les perroquets '"
"La première hypothèse fut que les Chinois et Soviétiques avaient recours à des techniques non conventionnelles, à la fois" plus récentes et plus subtiles... "Ce qui donna lieu aux premières expériences aussi bizarres que criminelles... Cette première phase d'expérimentations psychopharmacologiques ne déboucha sur aucun résultat probant. On réussit juste à transformer certains sujets en légumes et à en tuer d'autres". Une autre analyse fut lancée avec la collaboration de deux professeurs de l'université Cornell en 1956. Ceux-ci expliquèrent que "le moyen idéal pour briser un prisonnier est de le placer en isolement consistant à les priver de tout contact, à les soumettre à de longues périodes de stress en rapport avec l'interrogatoire". La conclusion est que "l'isolement radical et la privation sensorielle désorientent les sujets et amoindrissent leurs capacités de résistance. Ce qui convenait à la CIA". Grégoire Chamayou écrit que "la torture psychologique contemporaine est née de la rencontre du goulag et de la psychologie américaine. Ces procédés de torture escamotent la violence. Non seulement ils ne laissent pas de traces compromettantes sur les corps, mais ils ôtent aussi à leurs victimes la possibilité de témoigner de l'intensité de leur calvaire. Une fois mis en mots, les tourments qu'elles ont endurés paraîtront quasiment anodins, sans rien de spectaculairement terrible. Si l'on est, bien sûr, immédiatement révulsé par le récit d'une séance de brûlures à la cigarette, de tabassages ou de viols, l'on est plus difficilement peut-être par le compte-rendu de longues heures passées debout contre un mur".
En ce sens, dans son livre Les Mécanismes de destruction de l'autre, cité par Chamayou, selon la psychothérapeute Françoise Sironi, "le but majeur de la torture n'est pas la recherche du renseignement. L'intention première de la torture est de briser les résistants au système et de terroriser la population entière."
Ecrit dans un style lourd, parfois décousus, Kubark est surtout important car il montre combien le service de renseignements qu'est la CIA a mis à contribution l'université pour affiner les pratiques de la torture. Ce texte qui était inédit rappelle combien les droits de l'homme s'arrêtent devant le mur de la sécurité américaine.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)