Algérie

Second sit-in des médecins résidents aujourd'hui



«Nous n'avons eu aucun écho suite au dépôt de notre plate-forme de revendication signée par plus de 3500 médecins résidents de tout le pays, nous voulons donc affirmer notre détermination à  continuer à  nous mobiliser pour défendre nos droits», explique, le Dr Amine Benhabib, porte- parole du collectif autonome des médecins résidents algériens.
Ce collectif en est à  sa troisième semaine de création mais ne manque pas pour autant de précision et de rigueur dans sa démarche. Rassemblant plus de 3500 médecins résidents de tout le territoire national auxquels se sont joints les externes, les internes et des médecins généralistes fraîchement diplômés, le collectif refuse de lâcher du lest tant que ses revendications ne sont pas prises en charge. Leur première requête concerne l'abrogation des lois et des décrets relatifs au service civil des médecins spécialistes, mais pas seulement. Ils demandent de meilleures conditions de travail, à  travers «la mise à  disposition des médecins spécialistes postulants d'un plateau technique en adéquation avec leurs qualifications, la mise à  disposition des médecins spécialistes postulants aux logements de fonction à  proximité de leur lieu de travail, la gratuité du transport entre le lieu de résidence d'origine et le lieu de travail des postulants, et la majoration des salaires en fonction des zones de travail». Activant sur Facebook, mais aussi par un travail mené sur le terrain par des centaines de délégués parsemés dans différents services hospitaliers, ces jeunes médecins semblent déterminés à  avoir gain de cause. «Le dialogue doit s'ouvrir en bonne et due forme. Le ministre a déclaré à  la radio qu'il avait reçu l'été dernier des résidents, mais n'a pas dit un mot sur le service civil que nous contestons, ni sur ce nouveau collectif créé pour préciser les besoins des résidents», note le Dr Benhabib. Pour le collectif, le service civil obligatoire en vigueur depuis 12 ans est un véritable échec. Et de préciser : «Nous voulons de véritables projets de carrière et nous proposons des solutions effectives, telles que l'ouverture de postes budgétaires dans toutes les wilayas du pays accompagnées de mesures incitatives, sachant que notre souci majeur est l'amélioration des conditions de travail pour une meilleure prise en charge du patient algérien.» Ce mouvement de contestation qui concerne plusieurs villes dont Annaba, Batna, Blida, Constantine, Oran, Sétif, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou et Tlemcen, sera suivi d'un dépôt de préavis de grève dont la date sera fixée au plus tard dimanche.
 


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