Algérie

Second rassemblement des enseignants de l'université de Béjaïa



Les enseignants de la Faculté des sciences de la nature et de la vie (SNV) ont observé hier leur 2e rassemblement à l'intérieur du campus de Targa Ouzemour. Par cette nouvelle action, ils ont tenu à informer les étudiants de leur faculté, celle des sciences de la nature et de la vie, qu'ils "refusent de manière catégorique la délocalisation des étudiants de première année tronc commun au campus El-Kseur". Durant le rassemblement, les délégués des enseignants ont fait également circuler une pétition, qui sera envoyée au recteur de l'université. "Le recteur et son staff administratif s'étaient réunis le 10 octobre dernier avec les doyens et vice-doyens des trois facultés que compte le campus de Targa Ouzemour, en présence des délégués des enseignants de la faculté de technologie.Le problème, c'est que ceux de notre faculté, les sciences de la nature et de la vie (SNV), ainsi que ceux de la faculté des sciences exactes n'ont pas été conviés", dénonce un enseignant de cette faculté, ajoutant que "le recteur a été interpellé sur l'absence de leurs camarades des deux autres facultés, mais il a dit avoir été surpris que ceux-ci n'aient pas accompagné la délégation représentant les enseignants ST1. Mais il n'a pas eu de réponse de la part des deux doyens". Les délégués de la faculté de technologie n'ont pas manqué, poursuit le même intervenant, d'interpeller le recteur et son staff sur le fait qu'il n'y ait que les facultés du campus de Targa Ouzemour qui soient concernées par l'ouverture du nouveau pôle universitaire d'El-Kseur.
C'est pour cette raison que leur action a été maintenue. Plus encore, certains enseignements, prévus aujourd'hui au campus d'El-Kseur, ont été boycottés, a affirmé un autre enseignant. Dans leur communiqué, rendu public, les représentants des enseignants SNV ont expliqué que leur décision vise à préserver "avant tout l'intérêt des étudiants et à leur assurer un enseignement de qualité".
Ils ont motivé leur refus de la délocalisation par le fait que "l'étudiant en première année (L1) est en phase transitoire entre le lycée et l'université". Il doit, par conséquent, "passer par une phase d'intégration, une étape d'imprégnation, d'adaptation à la vie universitaire et de découverte disciplinaire, comme le stipule l'article 16 de l'arrêté 712 du 3 novembre 2011 fixant les modalités d'évaluation, de progression et d'orientation dans les cycles d'études en vue de l'obtention des diplômes de licence". Ils ont expliqué également que "les enseignements des premiers niveaux (L1 et L2) doivent être assurés par des enseignants expérimentés (de rang magistral), alors que les enseignants affectés au campus d'El-Kseur sont majoritairement de nouveaux recrutés (maîtres assistants inexpérimentés)".
Ils sont revenus à la charge en rappelant que "la décision de délocalisation a été prise unilatéralement par l'administration qui n'a pas consulté les enseignants, notamment sur les aspects et les retombées pédagogiques". Plus encore, les conditions au campus d'El-Kseur, qui n'est même pas encore réceptionné, ne sont ni réunies ni adaptées aux enseignements de la biologie, affirment encore les protestataires. Le campus de Targua Ouzemour est fort de ses 30 laboratoires pédagogiques fonctionnels, d'une animalerie et de laboratoires de recherche. Le campus d'El-Kseur dispose de zéro laboratoire. La preuve, ajoute-t-on, "les étudiants répétitifs, qui sont au courant des conditions des deux campus, ont refusé la délocalisation, décision accordée par l'administration, ce que nous considérons comme une décision discriminatoire".

M. OUYOUGOUTE


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