Algérie

Sécheresse



Publié le 15.09.2024 dans le Quotidien l’Expression

Une alternative qui s’est imposée comme le fer de lance de la stratégie de lutte contre le manque de chute de pluie.
L’Algérie pointe au 29e rang des pays les plus touchés par la sécheresse.
Le changement climatique que subit la planète n’épargne pas l’Algérie. Il n’y qu’à voir les pluies torrentielles qui se sont abattues sur nos villes du Sud et sur notre immense Sahara réputé pour son aridité, gorgé d’eau, au point de changer de visage. Une métamorphose dont le cycle aurait démarré, selon les spécialistes. Un évènement météorologique exceptionnel serait en cours.
Ce qui aussi paradoxal que cela puisse paraître n’écarte pas le phénomène récurrent de la sécheresse.
Les Nations unies estiment, en effet, qu’à l’horizon 2025, les deux tiers de la population mondiale seront touchés par un phénomène de stress hydrique.
C’est-à-dire des volumes disponibles inférieurs à la demande. L’Algérie est à ce propos concernée à plus d’un titre. Elle pointe au 29e rang des pays les plus touchés par la sécheresse, d’après un classement établi par l’organisation Word Ressources Institute (WRI).
Ce qui appelle à une gestion rationnelle de cette ressource en eau douce qui est devenue une de ses principales préoccupations et celle des sociétés humaines en général.
Sa disponibilité étant une des conditions sine qua none de la vie sur Terre. L’Algérie qui souffre d’un manque de pluviométrie significatif qui la met dans un état de stress hydrique chronique permanent a trouvé la parade. Le dessalement de l’eau de mer s’est imposé comme le fer de lance de la stratégie de lutte contre ce manque de chute de pluie.
Le recours à cette technique de mobilisation de « l’or blanc », ressource vitale et précieuse est devenu impérieux afin d’augmenter l’offre en eau potable. La réactivation des projets d’urgence de dessalement de l’eau de mer devenait impérieuse. Il faut rappeler que le chef de l’État avait ordonné, à cet effet, le lancement, dans les plus brefs délais, de projets de dessalement de l’eau de mer dans l’est, l’ouest et le centre du pays.
Des projets pouvant s’élever à cinq grandes stations d’une capacité de production de plus de 300000 m3/jour chacune. Il faut savoir que le littoral algérien compte 21 stations de dessalement de l’eau de mer. Elles fournissent 17% de l’eau consommée dans le pays et alimentent 6 millions de personnes avec un volume de 2,6 millions m3/jour.
De nouveaux projets d’unités de dessalement doivent renforcer les 11 unités de dessalement actuellement en service dans neuf wilayas côtières, offrant une capacité de production totale de 2,1 millions de m3/j d’eau dessalée.
Le gouvernement s’était, par ailleurs, lancé dans un chantier d’envergure et ambitionne de porter le volume des eaux épurées à 2 milliards m3/an, à l’horizon 2030.
Des infrastructures qui s’ajouteront aux stations de pompage, quelque 100 stations de traitement d’eau, 20 stations de déminéralisation et 13 stations monobloc de dessalement de l’eau de mer, livrées par l’ADE en 2020. Il faut savoir que le président de la République avait affirmé, à maintes reprises, que l’approvisionnement de la population en eau potable « figure en tête des priorités » de l’État.
La question s’était, notamment invitée au Conseil des ministres qui s’est tenu le 27 mars 2022 sous la présidence du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. La sécurité hydrique en Algérie ne saurait se réaliser sans le dessalement de l’eau de mer, d’où l’impératif d’accélérer l’entrée en exploitation des cinq stations de dessalement, avait indiqué le communiqué qui avait sanctionné cette rencontre.
La bataille de l’eau bat son plein. La Méditerranée en constituera le fer de lance…

Mohamed TOUATI




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