Sebdou, cette
région située à 30 km
du chef-lieu, considérée comme étant la première daïra à
l'échelle nationale, est confrontée à une urbanisation anarchique. Les plans du
PDAU ont été piétinés, et des quartiers illicites poussent comme des champignons,
en l'absence total d'un contrôle mené par les élus qui «baissent les yeux».
Le phénomène d'urbanisation anarchique fait
légion dans cette contrée mal gérée, malgré les budgets alloués dans le cadre
de corriger le tir. De nombreux quartiers végètent dans une précarité horrible
à cause de l'installation désordonnée de ses habitants. Une situation qui ne
rassure guère les habitants de la
ville sur leur sécurité.
La complicité des services de l'urbanisme et le
manque de contrôle encouragent ce phénomène illicite qui prend de l'ampleur au
point où Sebou est devenu un grand village sans «style». En effet, l'urbanisation
anarchique qui défigure Sebdou, la pollution de l'air et le manque d'espaces verts
déglinguent cette contrée au passé prospère.
Partout, l'on assiste à des constructions
anarchiques, des maisons qui se transforment en R+1 ou R+2 sans aucune
autorisation et, pire, dans un style qui ferait rougir de honte tout le monde. A
Sebdou, tout le monde participe à la défiguration des
façades.
Le même constat est enregistré au niveau des
agglomérations de la
cité Benmansour, celle de Bouanani, de l'autre côté de Dermam,
etc. Pourtant, maîtriser la
situation en distribuant les logements réceptionnés pourrait
résoudre un minimum de ce problème.
A vrai dire, la lutte contre les
bidonvilles ne figure pas dans le menu des élus, malgré les instructions du
président de la
République et du chef de l'exécutif. Malheureusement à Sebdou,
le bidonville a une dimension juridique en ce qui concerne l'acte d'occupation
illégale du sol et la
construction même de l'habitat informel.
Ces terrains sont pris d'assaut et construits
sans autorisation, où l'insécurité et les maladies élisent domicile.
Pourtant, la santé d'une ville se
mesure au talent de ses responsables et la rigueur de ses
travailleurs, à la créativité de ses
citoyens, au prix accordé à la
diversité et à la vigueur de son secteur, désir de collaboration
vers la réussite. Tlemcen
est en mesure de concurrencer d'autres «cités», mais avec une politique de «je-m'en-foutisme»,
elle ne pourra jamais atteindre son but. Là, les autorités doivent savoir que la bonne planification
du développement de la
ville doit assurer et promouvoir constamment l'avenir de leur
commune. Dans ce sillage, faut-il le préciser, et dans le cadre d'un programme
d'intervention dans la
lutte contre les bidonvilles dans cette région, aucune
opération n'a été menée au niveau des différents quartiers visant la démolition. Cette
stratégie est pourtant bien définie suite aux instructions du président de la République qui a
déclenché la guerre aux
bidonvilles, mais cette guerre reste «ignorée».
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Posté Le : 15/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Boubkeur
Source : www.lequotidien-oran.com