Algérie

SEBDOU: La santé dans une profonde restructuration


Le Quotidien d'Oran : De nombreux citoyens critiquent le système de la santé dans la région sud de Tlemcen, alors que l'hôpital a changé de mue, notamment des volumes d'investissements. Quelle lecture faites-vous au sujet de l'hôpital Dr. Benzerdjeb ?

Dr. Beldjillali Noureddine : D'emblée, il faut savoir que l'hôpital est un établissement qui n'est plus à démontrer, tant pour la qualité de l'offre de soins que la spécificité des spécialités proposées, en attendant la réalisation d'une UMC, et dont les travaux seront lancés prochainement. Ces UMC seront un élément majeur de l'offre publique de soins dans toute la région sud de Tlemcen qui compte huit communes. Concernant la prise en charge des patients, c'est notre préoccupation majeure, et je ne tolère point des négligences. Sauf, cependant, qu'il s'agit d'une question de mentalité qu'il faut changer, car chaque patient désire être servi en premier. Notre système de santé est aujourd'hui confronté à des défis majeurs que j'entends relever avec tous les acteurs pour le bien-être de la population. En tant que directeur, ma politique de santé, je veux le dire d'emblée, est d'abord une politique de justice. Il est donc demandé à tous les acteurs de s'associer à la mise en Å“uvre de politiques de santé plus cohérentes et plus souples, dans la région sud de Tlemcen

Q.O.: Vous avez parlé du projet des UMC….L'hôpital a-t-il bénéficié d'autres opérations ?

Dr. B.N.: Pour les projets lancés, on cite l'aménagement du sous-sol, la rénovation du bloc opératoire, les services d'hémodialyse, la réhabilitation du 4ème étage et des équipements acquis sur le propre compte du budget de fonctionnement de l'hôpital. C'est dire que le secteur de la santé dans la région sud de Tlemcen a connu une profonde restructuration, et les politiques publiques de santé se sont ainsi multipliées, poursuivant divers objectifs, notamment la modernisation et la prévention, ce qui permet de développer de nouvelles modalités.

Q.O.: Récemment, vous avez opté pour le recrutement de 11 postes ? Plus de détails...

Dr. B.N.: Oui, on a eu 11 postes budgétaires sur une cinquantaine demandée. Le nombre des ouvriers travaillant dans le cadre des 5 heures étant de 41, donc il nous a été impossible de satisfaire tout le monde, on a essayé de prendre les plus anciens en attendant de régulariser la situation des autres durant cette année. A mon avis, le reste des ouvriers sera intégré durant l'année 2012. Je demande juste à ce que ces derniers comprennent la situation.

Q.O.: Un mot sur l'avenir de la santé dans la région sud de Tlemcen.

Dr. B.: Tout ce que je peux dire c'est qu'avec suffisamment de leadership, de volonté et de ressources, la population, partout au Sud de Tlemcen, pourra bénéficier d'un bon système de santé publique. Les systèmes de santé publique des diverses régions possèdent chacun leurs points forts, sur lesquels l'évolution nécessaire du système pourra miser. Mais cela n'empêche pas de dire que d'autres mécanismes d'élaboration doivent être examinés de près (…) S'il existe un système de santé publique, c'est pour protéger et améliorer la santé de l'ensemble des citoyens. De grands progrès ont été réalisés, mais il reste beaucoup à faire. Donc, c'est le moment d'édifier, de façon stratégique et explicite, une infrastructure du système de santé publique qui soit solide et qui serve adéquatement toutes les populations et sans exception et je pense que les réformes apportées par le ministère et les visions seront bénéfiques pour le pays.


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