Algérie

Sebdou, beaucoup de choses restent à faire


Quand on évoque la ville de Sebdou, on se limite tout juste à l'activité de sa population pastorale et la transhumance des tribus qui transitent par cette localité, qui est en réalité la porte de la grande steppe. Quant à son histoire, peu de gens s'y intéressent. Et pourtant, Sebdou n'est pas seulement cette localité qui reste frappée par un anonymat historique.Avant l'occupation, la ville de Sebdou était connue sous le nom de Tafraoua, l'émir Abdelkader avait installé un campement militaire en 1837 et 1842, ce qui explique la présence de familles originaires de mascara. Tafraoua est devenue un espace pour beaucoup de gens, des kabyles, des berbères d'origine marocaine, qui ont constitué les premiers habitants de cette ville garnison. Le centre colonial voit le jour en 1872. A partir des années 1950, ce sont des tribus des localités voisines qui vont venir s'installer à Sebdou. Les Ouled Ouriach, Ouled N'har et Béni- H'dyel s'impliquent dans la lutte contre la présence des forces coloniales ; Sebdou a servi de transit à tous les groupes combattants de l'ALN, installés dans l'oriental marocain, durant la guerre de libération. Ceci pour l'histoire. Quand on dit qu'il reste beaucoup à faire pour cette contrée qui n'arrive toujours pas à sortir de l'isolement, cela ne veut pas dire que rien n'a été fait, beaucoup de projets ont été réalisés au niveau de tous les secteurs stratégiques (enseignement, santé, justice etc.). L'inscription de grands projets à eux seuls ne suffit pas et pour cause, la ville de Sebdou n'est pas une ville du nord, elle est le passage incontournable vers le grand sud et son développement nécessite des études profondes sur le plan social, économique et culturel. La mission incombe en premier lieu aux élus, qui sont à même d'identifier les besoins de leur population, mais pour ce faire, il faut que ces élus en finissent avec les luttes intestines et se mettent au service de leurs concitoyens. Cette remarque émane d'un citoyen, ce dernier nous fait part de l'immense frustration ressentie par la population de Sebdou. «rares sont les ministres qui font un détour à Sebdou pendant leur visite officielle dans la wilaya de Tlemcen, contrairement à d'autres localités de l'ouest du chef-lieu, qui ont bénéficié d'un programme de développement conséquent», affirme ce citoyen (il suffit de voir le nombre et la qualité des infrastructures sportives dans la localité de Nedroma à titre d'exemple). Un riche programme d'aménagement à Hay el kabs, un quartier de 5 000 habitants, qui a nécessité une enveloppe de plus de 30 milliards, n'est toujours pas lancé alors que les fonds sont disponibles. Oui messieurs les élus, il reste beaucoup à faire, à commencer par l'élargissement de l'unique tronçon routier qui relie Tlemcen à Sebdou. Notre interlocuteur lance un véritable SOS : «nous aimerions que la wali nous rende visite pour lui faire part de nos doléances.»
M.?Zenasni
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