Algérie

Se taire et laisser faire


Chaque ministre nouvellement nommé fait une rentrée fracassante. Promettant de faire le ménage, ces ministres finiront par comprendre qu'à l'impossible nul n'est tenu. Effectivement, ils se rendront à l'évidence qu'il est pratiquement impossible de faire quoi que ce soit tellement la situation est insurmontable.
Et celui qui s'entêtera à tenter le diable, comme Yahia Guidoum quand il était ministre de la Jeunesse et des Sports, se retrouvera inévitablement en dehors du circuit. «Liquidé» pour avoir mis le doigt là où il ne le fallait pas. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports risquera de connaître le même sort si jamais il se mêle de ce qui ne le regarde pas. Autrement dit, le premier responsable du secteur doit impérativement se taire et laisser faire s'il veut conserver son poste le plus longtemps possible. A contrario, le ciel lui tombera sur la tête. Pourquoi ' Et bien tout simplement les intérêts des uns et des autres sont remis en cause une fois le nouveau débarqué dans le secteur ose s'en mêler. Même si le secteur est moribond, grabataire et agonisant, personne n'a intérêt à y mettre vie car la gabegie s'y est implantée, indéracinable autant que ses auteurs, indéboulonnables et qui sévissent à ciel ouvert. Mohamed Tahmi, l'actuel ministre, a beau brossé un tableau noir sur le sport en Algérie et il a beau laisser entendre que les choses vont changer mais aura-t-il assez de courage pour passer à l'action et assainir ce secteur. Bien évidemment, il aura du mal à le faire car le mal est partout. A tel point que plusieurs disciplines sportives sont aussi agonisantes, à l'image du handball et de l'athlétisme qui, dans un passé récent, ont valu beaucoup de satisfaction au pays. En un mot, le terrain est miné et qui y met les pieds risque de laisser des plumes. Les exemples ne maquent pas et bien des ministres ont payé pour avoir osé. Un ministre averti en vaut deux.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)